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Accord de principe entre les parlements libyens rivaux

LE CAIRE (Reuters) - La Chambre des représentants, parlement libyen légitime, et le Congrès général national (CGN), assemblée concurrente qui siège à Tripoli, ont signé un accord de principe en vue du règlement du conflit libyen.

Cette initiative est distincte des négociations menées sous l'égide des Nations unies en vue de constituer un gouvernement d'union nationale.

Quatre ans après le renversement de Mouammar Kadhafi, les milices qui l'ont chassé du pouvoir continuent de s'affronter.

Les islamistes de l'Aube libyenne ont formé un "gouvernement de salut national" après s'être emparés de Tripoli en août, ce qui a contraint l'exécutif et la Chambre des représentants reconnus internationalement à s'exiler dans l'est du pays. Ils ont en outre reformé à Tripoli l'ancienne législature, le CGN.

Des parlementaires libyens ont précisé que l'accord conclu tard samedi soir prévoit la formation d'un comité de dix membres - cinq de chaque parlement - qui devra désigner un Premier ministre intérimaire et ses deux adjoints. Des élections législatives seront organisées dans les deux ans.

Cet accord doit maintenant être soumis à l'approbation de la Chambre des représentants et du CGN.

Mercredi dernier, le nouvel émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a déclaré pour sa part que les factions rivales étaient très près de s'entendre sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et pourraient signer dans un mois un accord en ce sens.

Les pays occidentaux font pression pour qu'un accord soit conclu sous l'égide de l'Onu, seul moyen à leurs yeux de mettre fin au chaos qui règne en Libye.

Les éléments modérés soutiennent le projet d'accord, élaboré au fil d'une année de négociations, mais les "durs", dans un camp comme dans l'autre, réclament davantage de conditions et de concessions de l'autre partie.

La proposition faite par l'Onu prévoit la mise en place d'un conseil présidentiel composé de six membres, qui devra représenter les centres de pouvoir régionaux traditionnels du pays, ainsi que d'une Chambre des représentants et d'une seconde chambre, consultative, le Conseil d'Etat.

Le chaos qui s'est installé progressivement dans le pays après le renversement du régime Kadhafi en 2011 profite entre autres à l'organisation djihadiste Etat islamique (EI), qui a gagné du terrain et contrôle la ville de Syrte.

(Ahmed Tolba et Ahmed Elumami; Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)

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