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Affaire Bygmalion : clap de fin pour Copé ?

Les aveux en direct de Jérôme Lavrilleux. Les perquisitions à l'UMP et chez Bygmalion. Depuis hier, l’affaire s’accélère. En attendant la déclaration de Jean-François Copé, les réactions s’enchaînent.

Tout a commencé hier en fin d’après-midi. Depuis, un seul nom est sur toutes les lèvres : Bygmalion ! Ou comment l’UMP se prépare à imploser de l’intérieur. Interrogé sur BFM TV, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, a reconnu en direct des "dérapages financiers". Il était l’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. En clair, Jérôme Lavrilleux a avoué que des prestations fournies par la société Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du candidat. Prestations qui s’élèveraient à 11 millions d’euros. Soit la moitié du plafond autorisé par la loi !

Après ces révélations fracassantes, les choses se sont accélérées. Dans la soirée, des perquisitions étaient en cours dans les locaux de l'UMP, de Bygmalion et de Génération France, l'association politique de Jean-François Copé.

Alors la question que tout le monde se pose est simple : Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy étaient-il au courant ? Même si Jérôme Lavrilleux a assuré n'avoir "jamais eu à discuter ce genre de sujet, ni avec M. Sarkozy, ni avec M. Copé", les réactions et les accusations vont bon train depuis hier.

A l’UMP d’abord, le député Pierre Lellouche a porté plainte pour usurpation d'identité et a demandé Jean-François Copé de quitter ses fonctions le temps de l’enquête. François Fillon doit également réclamer ce retrait dans la matinée. Bernard Debré en appelle lui aussi à la démission du président de l’UMP suggérant qu’Alain Juppé prenne la tête du parti en attendant. Ce dernier s’est, lui, exprimé sur son blog assurant qu’une refondation profonde était indispensable.

Au PS, les réactions sont particulièrement nuancées contrairement au Front national à l’image de Jean-Marie Le Pen qui a qualifié l'affaire Bygmalion de "bombe thermonucléaire". Le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a quant à lui parlé de "trahison" et de "naufrage sur le plan moral".

La sphère Twitter s’est enflammée. Sophia Aram a ironisé : "Bon sinon, j'espère qu'entre deux perquisitions, #Copé aura le temps de terminer son grand projet de loi sur la transparence". De son côté Calvero a fait les comptes : "Le dir cab de Juppé en examen + L'inculpation de Balkany + La GAV de Guéant + La branlée + Bygmalion = A peine 72 h dans la vie de l'UMP". Un hashtag a même fait sensation sur le site de microblogging : #CopeDemission. Degaulle Bismuth a écrit : "#CopeDemission a demandé la démission de quasiment tous les membres du GVT au moins une fois. Il saura donc exactement quoi faire...". Enfin, Nicolas Devigne n’a pas hésité pas à publier un ancien message de Nadine Morano. En avril 2013, elle réclamait : "pour les menteurs et fraudeurs la sanction doit être exemplaires assortie d’une inéligibilité à vie". Alors, pour une fois, laissons-lui le mot de la fin. ?

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