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Air France : le DRH agressé s’enfuit sans sa chemise, et après ?

Hier matin, Air France a annoncé la suppression de 2.900 emplois. Et les choses ont mal tourné. Les manifestants s’en sont pris à deux cadres de la compagnie. Bilan : sept blessés et des images-chocs. Retour sur une journée mouvementée.

L’info. Torse nu, sa cravate encore nouée autour du cou, le DRH d'Air France, Xavier Broseta tente de fuir les manifestants en escaladant une clôture métallique… Cette image, qui a déjà largement dépassé nos frontières, restera longtemps gravée dans les mémoires. La scène s'est déroulée, hier, une heure à peine après le début du comité central d'entreprise (CCE) d'Air France au cours duquel les dirigeants ont présenté le plan de restructuration des deux prochaines années et ont notamment annoncé 2.900 licenciements : 300 chez les pilotes, 900 chez les hôtesses et les stewards et 1.700 parmi les personnels au sol. Lors de cette annonce, des centaines de manifestants ont envahi le bâtiment. Au total, sept personnes ont été blessées.

Le contexte. Dans le cadre d'un plan stratégique baptisé Perform 2020, Air France avait annoncé vouloir réduire ses coûts de 1,1 milliard d'euros d'ici 2020. La semaine dernière, les pilotes ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la compagnie. Devant l'échec des négociations, la direction a présenté son plan de restructuration.

Les réactions. Le PDG de la compagnie Frédéric Gagey a rappelé, lors d’une conférence de presse, que ce qui s’est passé hier n’était "en aucun cas le vrai visage d'Air France". Le DRH agressé a lui aussi tenu à prendre la parole. Il a dit être "choqué et déçu". Jean-Claude Mailly, le leader de FO, a déploré ces violences en rappelant que "c'est la négociation qui doit l'emporter". À l’autre bout du monde, depuis Tokyo, où il est en visite officielle, le Premier ministre, Manuel Valls, s'est dit "scandalisé".

La suite. Air France a décidé de déposer une plainte pour violences aggravées en dénonçant "le fait d'individus isolés particulièrement violents". En revanche, la compagnie s’est dite "disponible à tout moment pour reprendre les négociations".

Vu de Twitter. Sur la Toile, les internautes se sont empressés de commenter les photos de ce dérapage. Et comme toujours, il y a ceux qui comprennent et trouvent des excuses aux manifestants.

Et il y a ceux qui ne comprennent pas cet excès de violence et le condamne.

Enfin, il y a ceux qui en rient.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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