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AnaCrim : le logiciel qui résout les "cold cases" français ?

Grâce au logiciel d'analyse AnaCrim, trois personnes ont été arrêtées dans l’affaire du meurtre du petit Grégory Villemin retrouvé dans la Vologne, il y a plus de trente ans. Mais comment fonctionne ce logiciel ?

Après 32 ans de recherches infructueuses, les enquêteurs ont réussi à relancer l'une des affaires judiciaires les plus célèbres de l'Hexagone, celle du "petit Grégory". Il y a quelques jours, trois personnes ont été placées en garde à vue grâce à un logiciel dont tout le monde parle aujourd’hui : AnaCrim. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Un regard neuf sur l'enquête

Le fonctionnement du logiciel AnaCrim est simple. À partir de toutes les données matérielles (lieux, modes opératoires, indices...) et humaines (suspects, témoins), il permet de représenter visuellement l'enquête, d'effectuer des recoupements, de tester des hypothèses… Seules sont utilisées les informations issues de la procédure judiciaire (procès-verbaux d’audition, réquisitions judiciaires…). En résumé, AnaCrim permet de mettre une enquête en perspective, mais aucune collecte de nouvelles données n’est effectuée. Une source proche du dossier l’a d’ailleurs très bien expliqué : "Anacrim a relancé l'enquête sur la mort du petit Grégory en offrant un regard neuf sur la procédure, car sur le fond il n'y a pas d'éléments nouveaux".

À l'origine, Anacrim a été développé dans les années 1970 en Amérique du Nord pour faire du marketing, avant que les gendarmes ne l'importent en France en 1994. Le logiciel a été notamment employé pour tenter de retrouver le tueur de Gilles Naudet et Anne-Sophie Vandamme (les fiancés de Fontainebleau). Il a également été utilisé pour confondre Fourniret, Heaulme, ou Guy Georges.

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