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Après l'assaut de jeudi, douze suspects arrêtés en Indonésie

DJAKARTA (Reuters) - Les autorités indonésiennes ont annoncé samedi l'arrestation de douze personnes impliquées dans les attaques coordonnées de jeudi à Djakarta revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI).

"La police a arrêté douze personnes liées à l'attaque contre Djakarta dans les provinces de Java occidental et Java central ainsi que dans la province du Kalimantan occidental", a précisé le chef de la police nationale, Badrodin Haiti, qui s'exprimait devant la presse.

L'attentat à la bombe et les coups de feu tirés jeudi dans un quartier commercial de la capitale indonésienne ont fait sept morts, dont cinq assaillants, et une trentaine de blessés.

Les cinq assaillants tués jeudi projetaient d'autres attaques dans d'autres villes du pays avec l'aide de ces complices. "Il existait des plans généraux visant certains lieux, comme des commissariats de police ou des bâtiments gouvernementaux, des ressortissants étrangers ou d'autres coopérant avec des entités étrangères", a dit Anton Charliyan, porte-parole de la police indonésienne.

Djakarta a par ailleurs ordonné la fermeture de plusieurs sites internet radicaux et de plusieurs comptes sur les réseaux sociaux. Sont notamment visés plusieurs comptes ouverts sur le site Facebook sur lesquels avaient été postés des messages de soutien aux auteurs de l'attaque.

"Nous surveillons de nombreux sites internet", a déclaré Ismail Cawidu, chargé des relations publiques au ministère des Communications.

Le gouvernement indonésien a également demandé par courrier aux opérateurs de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Telegram de bloquer ou de retirer des contenus radicaux, a-t-il ajouté.

Deux jours après l'attaque, les enquêteurs ont identifié les cinq assaillants tués. Ils considèrent également que l'assaut a été coordonné par un ressortissant indonésien combattant dans les rangs de l'EI en Syrie et qui aurait utilisé les réseaux sociaux pour communiquer avec ses contacts en Indonésie.

Gérant de cybercafé passé ensuite par la prison avant de se rendre en Syrie l'an dernier, l'Indonésien Bahrun Naim agirait depuis Rakka, capitale officieuse de l'Etat islamique en Syrie.

L'Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, compterait un millier de sympathisants de l'EI.

La menace djihadiste vient cependant de bien plus loin et puise notamment ses racines dans les attentats de 2002 à Bali (202 morts) et de 2003 et 2009 contre des grands hôtels de Djakarta.

(Kanupriya Kapoor et Agustinus Beo Da Costa; Henri-Pierre André pour le service français)

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