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Attentats de Paris : Daech prépare-t-il une attaque chimique ?

Manuel Valls a évoqué un risque d'attaque chimique. Si dans l’entourage du Premier ministre, on tente de minimiser ses propos, la publication d’un arrêté demandant à l'armée de livrer les hôpitaux et le SAMU en sulfate d'atropine et les révélations du Parisien sur le renforcement de la surveillance de l’eau à Paris, peuvent inquiéter les Français. Alors la menace est-elle sérieuse ?

Ce jeudi, devant l'Assemblée, Manuel Valls a évoqué des risques d'attentats biochimiques : "Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques". Des propos jugés anxiogènes et dont les Français se seraient bien passés. D’autant que le ministère de la Santé, par arrêté, a demandé à l'armée de livrer les hôpitaux et le SAMU en sulfate d'atropine… Un antidote contre certains gaz toxiques ! De plus, hier, Le Parisien, révélait qu’Eau de Paris, la société publique qui coordonne pour la Ville de Paris la production, le stockage et la distribution d'eau potable auprès des 3 millions d'usagers de la capitale, avait augmenté le niveau de protection en passant d'alerte attentat à état d'urgence depuis samedi dernier. Dans ces conditions, la menace est-elle sérieuse ?

Concernant l’eau potable de la capitale, Le Parisien a interviewé Célia Blauel, adjointe à la mairie de Paris et présidente d'Eau de Paris, qui assure que les sites sont sécurisés et que "les huit responsables sécurité, seuls à être accrédités par le ministère de la Défense, sont en lien permanent avec la cellule terrorisme de la préfecture de police". De plus, les doses de chlore ont été augmentées afin de pouvoir repérer une contamination bactériologique. Le détail est à lire sur le site du Parisien.

Concernant le sulfate d'atropine, la Direction générale de la santé (DGS) a expliqué que l’arrêté pris pour assurer sa distribution n’était pas directement lié aux attentats de Paris, mais qu’il avait été rédigé en vue de la COP21.

Concernant l’attaque chimique, les spécialistes semblent être unanimes : si elle n’est pas à exclure, le risque reste faible aujourd’hui. D’abord parce que Daech n’a mis la main que sur quelques stocks résiduels. Ensuite, parce qu’un attentat de ce type est très compliqué à mettre en œuvre. D’après Olivier Lepick, spécialiste des armes NRBC à la Fondation pour la recherche stratégique qui s’est confié à l’AFP, "Daech a réussi à mettre la main sur (…) des quantités excessivement limitées de gaz moutarde" et il existe "un certain nombre de barrières logistiques et techniques très difficiles à franchir".

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