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Avortement : la France n'est pas l'Espagne

L’avortement en discussion à l’Assemblée. Les opposants à l’IVG dans la rue. La France n’est pas l’Espagne. Le droit à la vie est aussi le droit de dire non. Merci Simone ! N’en déplaise à certains.

Le projet de loi sur l'égalité femmes-hommes est examiné à l’Assemblée nationale à partir d’aujourd’hui. Parmi les mesures envisagées, il y en a quelques-unes qui ne plaisent pas du tout aux opposants à l’avortement. Ceux-là mêmes qui défilaient hier, dans les rues de la capitale pour la "Marche pour la vie", brandissant leurs banderoles "Libre d'être contre l'IVG" ou "Avec Hollande, avorte et tais-toi".

Mais que veulent-ils au juste ? Profiter de leur marche annuelle pour mettre en garde l’opinion. Un amendement du projet de loi propose qu'une femme puisse demander une IVG si elle "ne veut pas poursuivre une grossesse". Aujourd’hui, la loi stipule qu’une femme peut avorter si "son état la place dans une situation de détresse". Une modification qui va conduire à "une banalisation totale de l'avortement et une dénégation du droit à la vie inscrit dans le code civil", selon Cécile Edel, porte-parole du collectif d'associations.

Sûre qu’une femme, si la loi passait, retirerait sur le champ son stérilet ou arrêterait la pilule. Pourquoi s’embêter, si elle pourra interrompre toute grossesse inopinée sans avoir à se justifier ? D’autant qu’il serait dommage de s’en priver : l’intervention est intégralement remboursée depuis le 1er janvier 2013.

Le droit à la vie. L’argument ultime des opposants à l’avortement. Quelle vie ? De vivre avec des parents qui ne voulaient pas de cet enfant ? D’être la source d’une famille désunie ? D’être rejeté ? Abandonné ?

Et pourquoi une femme n’aurait pas le droit d’interrompre sa grossesse ? Y-a-t-il une loi qui oblige le père de l’enfant à naître de vivre auprès de sa famille ? Ce n’est pas parce que les hommes ne tombent pas enceintes qu’ils se sont pas concernés. Qu’ils n’ont pas les mêmes obligations que la mère. Et pourtant… Combien sont-ils ces papas en devenir à accompagner celle qui porte leur vie ?

Chaque année, plus de 220.000 avortements sont pratiqués en France, et près d’une femme sur trois a recours à une IVG au cours de sa vie. Des chiffres effrayants. Mais qui ne sont pas le reflet d’une société qui pense que cette intervention est aussi anodine qu’une nouvelle coupe de cheveux. Oui, la France a de grands progrès à faire en matière de prévention. Oui, les parents doivent se préoccuper plus de l’éducation sexuelle de leur progéniture. Mais non, notre pays ne doit pas suivre l’exemple de l’Espagne.

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