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C'est l'heure des vacances...tout le monde en voiture !

Des millions de français vont à nouveau prendre la route pendant cet été. Et cela rappelle des souvenirs !

Qui a aussi en horreur les départs à 3h du matin ? Nous sommes nombreux à avoir encore en mémoire, des décennies après, ce moment tant attendu pendant de longs mois. Le cartable est rangé et même si notre mère a réussi à glisser dans la valise un cahier de vacances, on a enfin le droit de ne plus penser à l'école pendant plusieurs semaines. Direction le sud et ses plages, comme chaque année. Il va falloir prendre son mal en patience dans la 205 surchargée, après avoir entendu le réveil sonner en plein milieu de la nuit. Encore en pyjama, il fallait se lever et se préparer malgré l'odeur de café qui s'était répandue dans tout l'appartement, mélangée à celle des œufs durs en train de cuire, et qui donnait déjà envie de vomir.

Il y avait aussi les bagages en train de s'entasser dans l'entrée car personne n'avait voulu charger la voiture la veille par peur d'une effraction sur le parking de l'immeuble. Pourquoi les parents étaient-ils si stressés ? Quand notre seul bagage n'était qu'un panda en peluche en guise de sac à dos, normal d'être plutôt détendus ! Sereins, nous l'étions un peu moins en entendant un craquement sur l'évier en inox : bruit qui annonçait le comprimé de nautamine qu'un des parents était en train d'écraser pour le transformer en poudre écoeurante, avant de nous le faire avaler avec un peu de confiture parce qu'on était incapable de le gober en entier.

Tout cela, ce sont des images encore vives et il suffit de peu pour nous les rappeler, comme si l'histoire se reproduisait immanquablement. On a trouvé mieux que la nautamine, la thermos de café noir reste dans le placard. Les cartes de France ne sont plus dépliées et tournées dans tous les sens pour tenter de trouver une départementale qui ferait gagner quelques minutes ou éviter un péage à l'attente interminable. Adeptes de la clim, on n'ouvre plus les fenêtres pour essayer de récupérer péniblement un peu d'air.

Mais il y a des choses qui ne changent pas. Comme les "on arrive quand ?", "on fait une petite pause pour se dégourdir les jambes" ou encore "tu es sûre que tu ne veux pas sortir de la voiture ?" avec au bout, après des heures de route, des moments qu'on n'échangerait pour rien au monde.

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