Cahuzac : des mensonges aux aveux

"Je leur ai confirmé l'existence de ce compte […] dont je suis le bénéficiaire depuis une vingtaine d'années". C'est par un long message, diffusé sur son blog, que Jérôme Cahuzac a fini par reconnaître qu'il était passé aux aveux devant les juges d'instruction du pôle financier, ce mardi. L'ancien ministre du budget a aussi été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

C'est Mediapart qui a fait éclater le scandale en décembre dernier. Selon le site d'information, Jérôme Cahuzac avait possédé un compte en Suisse dont les fonds avaient été transférés dans un établissement de Singapour.

Dès la publication de ces accusations, enregistrement audio à l'appui, Jérôme Cahuzac s'était pourtant défendu avec vigueur. Dans les médias, les réseaux sociaux mais aussi à l'Assemblée Nationale. Interrogé par un député de l'opposition, il lui avait ainsi répondu: "Je démens catégoriquement les allégations contenues sur le site Mediapart. Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger. Ni maintenant ni avant."

A François Hollande, il aurait également juré "les yeux dans les yeux" qu'il n'avait pas de compte en Suisse. Mais le 19 mars dernier, à l'annonce de l'ouverture d'une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac avait démissionné de ses fonctions.

Deux semaines plus tard, l'ancien membre du gouvernement a donc décidé d'avouer. Et de demander pardon : "à Monsieur le Président de la République, au Premier Ministre, à mes anciens collègues du gouvernement […] du dommage que je leur ai causé". "J’ai été pris dans une spirale du mensonge et m’y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords", a-t-il aussi écrit sur son blog.

Ce n'est pas la première fois qu'un tel coup de tonnerre vient secouer la sphère politique française. Les scandales ont été nombreux. Testez vos connaissances avec le quizz de Weekly.