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Cannes : le cinéma de genre n’a plus mauvaise presse

En direct de Cannes. Toute la semaine, notre Madame cinéma est sur la Croisette. Retrouvez chaque jour sa chronique pour vivre le festival de l'intérieur. La question du jour : pourquoi le cinéma de genre n’a plus mauvaise presse sur la Croisette ?

En direct de Cannes.

La question du jour : pourquoi le cinéma de genre n’a plus mauvaise presse sur la Croisette ?

Ne vous y trompez pas. Cannes est toujours la terre d’accueil par excellence du cinéma d’auteur. Il n’y a qu’à voir l’accueil chaleureux réservé aux frères Dardenne pour Deux jours, une nuit ou la standing ovation de vingt minutes pour l’onirique Still the Water, de Naomie Kawase. Mais, avec les années, les genres considérés comme "impurs" (comprenez tout ce qui n’est pas du drame) ont peu à peu gagné leur ticket d’entrée.

Les séances de minuit sont même devenues un grand moment de la sélection cannoise. Westerns, polars et autres films d’horreur reçoivent à leur tour les honneurs du Palais des Festivals. Bien sûr, ils sont présentés hors compétition, mais l’ambiance généralement détendue de ces projections constituent toujours un temps fort de la sélection cannoise. Cette année, les festivaliers ont pu apprécier The Salvation, un western danois avec Mads Mikelsen et Eric Cantona (oui, vous avez bien lu) et The Rover, de David Michôd avec Robert Pattinson dont je parlais hier. A chaque fois, le sang y coule à flots et il n’est pas rare d’y voir quelques vieilles dames endimanchées quitter la salle prématurément.

Mais cette année, le genre s’invite aussi en compétition. Captives, d’Atom Egoyan est un thriller qui joue avec une narration décalée. The Homesman, de Tommy Lee Jones défendait les couleurs du western féministe. Quant à Relatos Salvajes, de Damian Szifron, c’est un film à sketches qui a fait beaucoup rire dans le Palais des Festival. Et ça je peux vous dire que ça n’arrive pas tous les jours ! Et même les Français s’y mettent. Vendredi, Olivier Assayas présentera Sils Maria, un drame psychologique qui a l’air de jouer avec les codes du thriller hitchcockien. Bon, disons-le franchement, même si Relatos Salvajes a eu son petit succès auprès des festivaliers, l’accueil médiatique n’est pas fantastique jusqu’à présent. Mais peu importe. Le genre est là et bien là.

On se retrouve demain avec tout sur le film de Jean-Luc Godard Adieu au langage. Eh oui, après le film de genre, à nous le genre ultra-intello… Même pas peur !

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