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TV/Cinéma/Culture

Cannes 2017 : Jour 4 " De l'art, des larmes et la future palme ?"

Découvrez chaque jour " la vraie vie " d'une festivalière dans les coulisses du plus grand festival de cinéma du monde.

On y est. On rentre dans le cœur du sujet. Après deux jours de compétition qui ont fait cohabiter une cochonne géante, des enfants sourds et un migrant volant, le cinéma purement cannois a fait son grand retour avec les deux films présentés en compétition ce samedi 20 mai. The Square du suédois Ruben Östlund (Snow Therapy) est le prototype du cinéma intellectuel qui fleurit à Cannes depuis des décennies. On y suit les aventures d'un conservateur de musée sur le point d'accueillir une importante exposition et qui va se faire voler son portefeuille et son portable dans la rue. Cet événement va avoir des conséquences inattendues sur son exitence.

The Square est une satire sociétale qui entend nous interroger sur les valeurs soi-disant humanistes de l'Occident. Si son ton décalé peut un peu rappeler le Toni Erdmann de Maren Ade (reparti bizarrement bredouille en 2016), The Square se révèle un peu plus bancal. La faute à une démonstration pas toujours très subtile de l'hypocrisie à la bourgeoise contemporaine. Côté cinéma, le long métrage propose tout de même quelques scènes assez grandioses (comme celle de la performance artistique) qui font un peu oublier les longueurs du scénario. A la sortie, une journaliste étrangère m'a demandé si, d'après moi, le film pourrait figurer au palmarès. Honnêtement, je pense que oui.

Mais pour la palme d'or, le film de Robin Campillo 120 battements par minute fait déjà figure de favori. Le film a reçu un accueil plus que chaleureux avec une longue standing ovation après la projection. Le long métrage aborde un sujet délicat en revenant sur les militants de Act Up à la fin des années 90. Leur but ? Défendre les malades et faire bouger le gouvernement et les laboratoires pour obtenir un traitement plus efficace. Le film percute fort en adoptant un style quasi documentaire. Mais c'est la seconde partie, plus intimiste, qui se focalise sur la relation amoureuse de deux activistes que j'ai préférée. L'émotion des personnages nous étreint doucement mais sûrement. Un joli film choral extrêmement palmable.

Promis, demain je reviens avec plus de légèreté avec la folie rock'n' roll de David Cameron Mitchell How to talk to girls at parties, un faux Woody Allen et une fête sur la plage.

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