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Carton rouge pour la Croix-Rouge et police meurtrière : tout fout le camp
Un policier ivre qui provoque un accident de la route et tue un livreur. La Croix-Rouge qui exploite ses salariés. Mais où va-t-on ?
Flickr/CC/Rémi Vincent
Que dire… Que rien ne va plus ? Que le monde marche sur la tête ? Que tout fout le camp ? On le savait déjà. Mais trop, c’est trop. Difficile de croire encore, lorsque ceux qui doivent montrer l’exemple sortent du droit chemin.
D’abord, il y a ce policier qui percute et tue un homme. Un mari. Un père. Un drame excusable s’il s’était agi d’un accident. Mais comment qualifier le comportement d’un conducteur qui roule à 4h du matin, à vive allure dans une voiture banalisée, qui grille un feu rouge et présente un taux d’alcoolémie de 2,13 grammes d'alcool par litre de sang… Soit plus de quatre fois le taux autorisé ? Comment un représentant de la loi censé protéger et servir peut prendre le volant complètement ivre avec un co-pilote aussi éméché que lui ? Ils sortaient d'une boîte de nuit où se déroulait une soirée annuelle d'un service de la PJ… Leurs collègues les ont donc laissé repartir dans cet état. Belle image. Dans cette triste histoire, il n’y a pas qu’un seul coupable. Ce sentiment d’impunité est exaspérant. Écœurant.
Une autre institution en a pris un coup ce week-end. La Croix-Rouge française ! Celle qui vient en aide aux autres s’est fait épingler notamment pour ne pas payer les heures supplémentaires de ses salariés, d’après un rapport de l’inspection du travail, paru dimanche dans le Parisien. L’association pourrait être amenée à payer 11 millions d’euros pour régulariser sa situation, dont 2,8 millions d’amende… Là encore, la question se pose : est-ce une erreur involontaire ? D’après les syndicats, pas vraiment. Cela fait des mois qu’ils tentent de régler le problème en interne. Devant l’absence de réponse, ils ont donc décidé de prévenir l’inspection du travail. Le rapport est sorti fin mars. Silence radio. Mais depuis hier, l’information est relayé dans tous les médias. Règlement de compte ? Quoi qu’il en soit, merci d’avoir attendu la fin de la grande quête nationale de la Croix-Rouge.
Alors oui, tout fout le camp. On le sait. Mais on préférerait parfois se dire que le monde tourne rond.