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Ces Français qui s’en prennent à Daech avec leur plume

Depuis les attentats de Paris, les réactions pleuvent. Et certains Français n’ont pas hésité à poster de longues lettres ouvertes pour faire part de leurs émotions. Comme Simon Casteran qui a perdu sa cousine. Comme Antoine Leiris qui a perdu sa femme. Ou comme Benjamin Duval qui s’inquiète pour le monde dans lequel va grandir son fils.

Aujourd’hui, la rubrique "people" porte mal son nom. Bien mal, car d’abord, on ne s’en fout pas. Et bien mal, car elle ne parle pas de people. Pas à proprement parler. Elle parle de ces anonymes qui sont devenus, en quelques jours, les porte-drapeaux d’une Nation meurtrie. La nôtre. Ils s’appellent Simon, Antoine ou encore Benjamin. Ils ont décidé, après les attentats qui ont endeuillé Paris, de prendre leur plume pour lutter contre la barbarie de la plus belle des façons… En exerçant leur liberté. Celle de s’exprimer. Celle de dire haut et fort ce qu’ils ont sur le cœur.

"Oui, je suis un pervers et un idolâtre"
Le journaliste Simon Casteran, qui a perdu sa cousine Madeleine dans les attentats, a publié une lettre ouverte au groupe terroriste Daech. Un texte empreint de tristesse, mais aussi d’ironie et de pics acerbes. Des pensées dédiées à la mémoire de sa cousine Madeleine, "dont le seul crime fut d'aimer la vie".
Mon cher Daech,
"J'ai bien lu ton communiqué de presse victorieux. Comme on l'imagine, tu dois être heureux du succès de tes attaques menées vendredi soir à Paris. Massacrer des civils innocents qui ne demandaient qu'à jouir d'un bon match de foot, d'un concert de rock ou tout simplement d'un petit restau entre potes, ça défoule, pas vrai ?"…
Le reste est à lire sur son blog.

"Vous n'aurez pas ma haine"
Le journaliste Antoine Leiris a perdu son épouse lors de l’attaque du Bataclan. Il a écrit une lettre ouverte aux terroristes qui ont tué "l’amour de (s)a vie", publiée sur son profil Facebook. Sa femme s’appelait Hélène et ensemble ils avaient un fils. Melvil, 17 mois, devra grandir sans sa mère. Antoine Leiris a expliqué sa démarche à France Info : "Je continuerai à vivre parce que je ne veux pas que mon fils grandisse dans la haine, la violence ou le ressentiment".
"Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr"…
Le reste est à lire sur son profil Facebook.

"Gustave, mon tout tout tout p'ti bonhomme"
Benjamin Duval, tout juste père de famille, a décidé lui aussi de s’exprimer sur Facebook dans une lettre adressée à son fils Gustave, âgé d’un mois à peine. Pourquoi ? "J'étais arrivé à saturation, je n'en pouvais plus. J'étais écœuré des images que je voyais. Il fallait que je vide mon sac", a-t-il confié au Nouvel Obs.
"Tu es né le 17 Octobre 2015 à 10h47. Si tu avais été une fille, ta mère aurait aimé t'appeler Charlie. Mais elle s'y était résolue. La faute à une bande de fanatiques dégénérés en guerre contre la liberté qui avaient fait couler trop de sang sur ce prénom aujourd'hui tristement célèbre. Ce WE, tu n'as pas pu comprendre le sens des larmes dans les yeux de tes parents"…
Le reste est à lire sur son profil Facebook.

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