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Champs-Elysées Film Festival : The Mountain : une odyssée américaine

Quels sont les films à voir aux Champs-Elysées Film Festival ? Chaque jour, Weekly en partenariat avec le Club 300 Allociné vous dévoile le meilleur de la programmation 2019. Conseil du jour : Jeff Goldblum pourrait être moins affable qu’il n’y paraît…

Pas besoin d’aller sur la Croisette pour voir des films exigeants en avant-première. Le Champs-Elysées Film Festival qui se tient jusqu’au 25 juin sur la plus belle avenue du Monde propose aux cinéphiles masterclasses, avant-premières et une compétition de films indépendants américains et français. Aujourd’hui, on vous parle du dernier film de Jeff Goldblum : The Moutain : une odyssée américaine, de Rick Alverson.

Etats-Unis, années 50. Un spécialiste de la lobotomie engage Andy, un jeune homme introverti, pour prendre des photos de ses patients. Ils partent pour une tournée à travers le pays et ses établissements psychiatriques. Evidemment la ballade va rapidement prendre des allures de petit musée des horreurs, sans qu’aucune créature sanguinaire ne soit de la partie.

Casting royal. Et on tient là l’une des réussites du long métrage de Rick Alverson, avoir utilisé la bonhommie naturelle de Jeff Goldblum pour le transformer en monstre froid. Banal et sûr d’être dans son bon droit. Le reste du casting suit cette même logique quasi naturaliste. Tye Sheridan (loin des mondes virtuels de Spielberg) ou encore Dennis Lavant (excentrique et fidèle à lui-même) semblent également avoir été choisis pour leur nature organique. A l’écran, cela fonctionne totalement.

Un sujet ambitieux. The Mountain ose aborder un sujet complexe et peu connu du grand public. Malheureusement les bons sujets ne font pas toujours de grands films. A force d’être cryptique et brumeux, les enjeux se diluent dans un nuage d’éther. Et à force de maintenir le spectateur à distance, le long métrage échoue à créer de réelles émotions…

Une esthétique léchée. Dommage. D’autant que si le film risque de vous laisser au bord de la route, il faut reconnaître à Rick Alverson un vrai travail sur l’esthétique. Il s’éloigne volontairement de l’image d’Epinal du cinéma hollywoodien qui a tendance à voir cette période comme une bonbon acidulé et joyeux. Pour autant, il ne s’inscrit pas dans une image morne ou sans relief, il offre au contraire des séquences ultra-léchées qui viennent illustrer son propos comme cette magnifique ouverture qui voit une patineuse tourner inlassablement sur elle-même. On ne demande qu’à voir la suite…

Rendez-vous le 26 juin dans les salles pour vous faire votre propre avis.

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