Retrouvez Weekly sur Facebook

TV/Cinéma/Culture

Champs-Elysées Film Festival : la leçon de cinéma de Debra Granik

Quels sont les films à voir aux Champs-Elysées Film Festival ? Chaque jour, Weekly en partenariat avec le Club 300 Allociné vous dévoile le meilleur de la programmation 2019. Question du jour : qui a découvert Jennifer Lawrence ?

Samedi 22 juin. Pas de gilets jaunes sur les Champs-Elysées cette semaine mais la foule était au rendez-vous pour le Festival. Il faut dire que la programmation était riche toute la journée avec les deux sélections et la projection en avant-première du nouveau film de Mel Gibson, acteur, Dragged Across Concrete. J'ai choisi d'assister à la Masterclass Debra Granik, cinéaste indépendante américaine à qui le Festival consacre une rétrospective. 

Indépendante. Le cinéma de Debra Granik est existentialiste autant que rural et entier. Elle s'intéresse aux laissés pour compte de l'Amérique, à ceux dont le cinéma mainstream parle peu. La cinéaste travaille depuis ses débuts en dehors du système des studios. « Je ne le fais pas forcément par choix mais en réalité, au vu des sujets qui m'intéressent, c'est la seule option que j'ai ! », avoue-t-elle. Malgré la noirceur des thèmes abordés, elle se refuse à tout misérabilisme et préfère toujours se tourner du côté de l'espoir. 

Dénicheuse de talent. Vous n'avez peut-être jamais entendu parler de Debra Granik et pourtant la réalisatrice a permis de mettre sous la lumière une certaine Jennifer Lawrence dans Winter's Bone. Et ce n'est pas la seule actrice que Debra Granik a révélé puisque dans son premier Down to the Bone elle avait donné le premier rôle à Vera Farmiga encore inconnue à Hollywood. C'est évidemment sa volonté de rester indépendante qui la pousse à sélectionner des acteurs avec peu d'expérience. Mais il faut bien lui reconnaître un certain flair pour recruter les futures stars. D'ailleurs Ben Foster ne s'y est pas trompé en acceptant le très beau rôle de Leave no traces. « Les trois ont en commun d'avoir accepté de se donner totalement au rôle en acceptant des exercices difficiles », assure la réalisatrice.  

Engagée. A la question depuis le mouvement #MeToo avez-vous ressenti du changement à Hollywood, Debra Granik est plutôt nuancée. « Oui les choses ont l'air d'aller dans le bon sens, mais à titre personnel depuis mes débuts j'ai toujours travaillé qu'avec des hommes qui n'avaient pas de problème à collaborer avec des femmes. Je n'ai donc pas vu la différence », explique-t-elle. Et concernant son combat personnel, elle ajoute : « Je suis une femme qui fait du cinéma ça suffit à faire avancer la cause, non ? ». On attend avec impatience son prochain film, un documentaire qui suit le retour à la vie normale d'anciens détenus.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs