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Charlie : le grand rassemblement, et après ?

Le grand rassemblement d’hier. La France debout et unie. Mais demain ? Le peuple et ses dirigeants ont encore du chemin à parcourir.

Après trois jours d’horreur, la France s’est réveillée avec une sacrée gueule de bois samedi matin. Un début de week-end chaotique où chacun a repris ces petites habitudes tels des automates en se demandant si tout ça était bien arrivé. Si le cauchemar était bel et bien fini. Les trois terroristes étaient bien morts, mais les sirènes ont continué de déchirer un silence désormais pesant.

La journée de dimanche a prouvé que dans l’adversité la France était capable de se lever. De se réveiller ! Cette conscience collective qu’on pensait perdue à jamais… Des millions de personnes qui ont bravé la folie des terroristes pour hurler à la face du monde : nous n’avons pas peur ! Les Français ont renoué avec leurs valeurs. Ont tendu la main vers leurs voisins. Hier, il n’était plus question de politique, de religion, d’opinion… Ce n’est pas la République qui est une et indivisible, mais le peuple. Fort, debout et marchant d’un même pas. Les forces de l’ordre ont même renoué avec leur rang de héros. De sauveurs.

Aujourd’hui, la France s’est –enfin ! – sentie française. Elle s’est rappelée ce qui a fait son fondement. Liberté, égalité, fraternité.

Et après ? Le quotidien va reprendre le dessus. Chacun va partir travailler en pensant aux évènements de ces derniers jours. On va en parler autour de la machine à café. Puis, on va tenter de rattraper son retard. Il faut dire que la semaine dernière, peu d’entre nous ont été capable de bosser… Le quotidien va reprendre ses droits. Et dans quelques jours, la majorité d’entre nous aura oublié ce qui nous a uni ce dimanche.

Le temps aura balayé le consensus actuel. Viendra celui des questions. Des polémiques. Des critiques. A moins que ce 11 janvier n’est réellement changé les choses. Et pour ça, il faudrait que nos politiques cessent leurs guerres stériles et puériles. Il faudrait que les communautés arrêtent de se dresser les unes contre les autres. Il faudrait peut-être, tout simplement, que chacun cesse de vouloir imposer sa vision des choses à autrui.

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