Ciné : 100 ans de solitude
Retrouvez chaque semaine, la chronique de Marianne et Laurence consacrée aux sorties ciné. Le film à ne pas rater. Ou au contraire celui à ne pas aller voir… Elles font le tri pour vous.
Cette semaine les héros de cinéma jouent aux cowboys solitaires. Tueur à gage, amoureux transi ou petite fille aux facultés surnaturelles… le combat est le même : échapper à cette solitude qui les ronge.
Après quelques années d’exil cinématographique, Kevin Costner reprend du service dans Trois jours à tuer de McG. Dans cette production EuropaCorp, l’ex Robin des bois est un tueur à gage mourant qui essaie de renouer des liens avec sa fille. Evidemment une blonde sexy va lui proposer un deal : un sursis contre quelques meurtres de plus. Comment ça c’est le même scénario que la série No Limit avec Vincent Elbaz, également produite par EuropaCorp ? Bizarre, bizarre…
Dans Her, Joaquin Phoenix va tomber amoureux de Scarlett Johansson, sauf que cette dernière est un système d’exploitation. Ce film d’anticipation signé Spike Jonze décrypte avec talent la solitude de nos mondes contemporains et s’interroge sur le sens de la vie numérique. Charmant.
En apparence, Manu Payet n’est pas seul puisqu’il est sur le point de se marier dans Situation amoureuse : c’est compliqué. Mais dans ce film qu’il a codirigé avec Rodolphe Lauga, tout part en vrille quand la « bombe du lycée » refait irruption dans sa vie. N’ayez pas peur, c’est drôle.
Depuis quelques semaines, les péplums sont légion. Cette semaine c’est Hercule en personne qui enlève la toge. Point de 12 travaux à l’horizon dans cette Légende d’Hercule signé Renny Harlin mais juste Kellan Lust qui doit faire face seul à destin. Au programme, une blonde à sauver et un frère tyran à tuer. La routine.
Suite au départ soudain de son épouse, Philippe Torreton se retrouve seul avec ses enfants dans la Pièce manquante. Incapable d’assumer, il décide de dissimuler la vérité et contraint même ses enfants à mentir.
Marina De Van aime le cinéma de genre. Cela fait d’elle une espèce rare à protéger. Pourquoi ? Vous en connaissez beaucoup des réalisatrices françaises qui font du cinéma fantastique … Avec Dark Touch, elle nous plonge dans un conte à la Carrie de Brian De Palma.Son héroïne est une petite fille qui développe un pouvoir de télékinésie terrifiant. Pas facile de se faire des amis…
Lindsay Lonhan tente elle de se refaire une image de marque avec The Canyons de Paul Schrader. Elle y joue une actrice engagée dans une relation malsaine avec producteur. On n’est pas sûr que donner la réplique à un acteur porno soit une grande idée pour redorer son blason…
Quentin Dupieux alias Mr Ozio est complètement barré. Et ce n’est pas son nouveau délire avec un Eric Judor borgne, Wrong Cop, qui va nous convaincre du contraire.
Le film mélancolique de la semaine : Spike Jonze a un univers unique qui transcende l’idée même de réalité. Rassurez-vous, Her n’est pas un trip philosophique hasardeux mais une comédie romantique entre un homme et un système d’exploitation. Le plus beau c’est qu’au travers de cette relation complexe, le cinéaste s’interroge sur la nature humaine et le vide de nos sociétés contemporaines. Certains s’ennuieront peut-être, les autres se laisseront embarquer par la poésie de la démarche.
L’info de la semaine : Quel sera le prochain film de Sofia Coppola ? Après The Bling Ring, la cinéaste pourrait bien prendre les rênes de l’adaptation live du conte d’Andersen la Petite sirène. Joe Wright devait initialement réaliser le projet avant de préféré un autre conte Pan avec Hugh Jackman. On a hâte de voir comment la reine de la mélancolie adolescente va donner vie à cette histoire d’amour et de liberté. Oubliez tout de suite la version de Disney ou celle plus récente offerte dans la série Once Upon a Time, la réalisatrice devrait signer une version plus sombre et plus proche de l’histoire originale.
Sofia Coppola travaille actuellement avec son frère Roman sur l’adaptation du roman autobiographique Fairyland de Alysia Abbott. Malgré son titre, ce livre n’a rien d’un conte de fée. L’auteur y raconte comment son père bisexuel a déménagé à San Francisco avec sa petite fille âgée de 2 ans. Ils y découvrent alors une ville gangrénée par le virus du SIDA.
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