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Ciné : Ayez confiance !

Retrouvez chaque semaine, la chronique de Marianne consacrée aux sorties ciné. Le film à ne pas rater. Ou au contraire celui à ne pas aller voir… Elle fait le tri pour vous.

On nous le répète à longueur d'année. La France souffre d'une grande crise de confiance. Manque de confiance en l'avenir, en nos politiques et dans l'économie de marché. Cette semaine même le cinéma s'y met. Mais c'est surtout de l'autre que les héros de cinéma se méfient. A tord ou à raison. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'après avoir lu cette chronique vous pourrez dépenser 10 € en toute confiance pour le film de votre choix.

1984 en Angleterre. Margaret Thatcher applique sa politique ultralibérale. Les mineurs n'ont pas confiance en elle. L'histoire leur donnera raison. Mais ils vont recevoir l'aide inattendue d'un groupe d'activiste gay et lesbien. Pride de Matthew Warchus s'inscrit dans la grande tradition du réalisme social à l'anglaise. De Full Monty à Billy Eliott, on adore ces dramedies humaines où l'on passe du rire aux larmes en un instant.

Chloé Grace Moretz n'a plus confiance. La preuve, elle hésite entre la vie et la mort dans Si je reste de R.J. Cutler. Dans ce mélo sur le sens de la vie, comme les affectionne les Américains, la Hit-Girl de Kick Ass joue aux âmes perdues et amoureuse. On la préfère en pouffe hollywoodienne dans Sils Maria d'Olivier Assayas.

Dans Bon rétablissement de Jean Becker, Gérard Lanvin est plutôt misanthrope. Mais lorsqu’il se retrouve cloué à l’hôpital suite à un accident stupide, il va découvrir, forcément, que de temps en temps la confiance a du bon. Les méchants deviennent gentils. Vive l’hôpital. Blablabla.

Il n’y a pas d’amour heureux. Je ne sais pas qui a dit ça mais dans les films comme dans la vie ça sonne vrai. Benoit Jacquot réinvente le triangle amoureux dans Trois Cœurs. Ici pas de belle adolescente qui hésite entre un loup garou et un vampire. (Ouf !) Mais Benoît Poelvoorde pris en étau entre Charlotte Gainsbourg et Chiara Mastroianni. L’amour ou la passion. Du mélo subtil qui vous brise le cœur.

John le Carré est le spécialiste des thrillers d’espionnage réaliste. Un homme très recherché d’Anton Corbijn adapté de l’auteur britannique s’inscrit dans cette grande tradition. Ici pas de fusillades ou de cascades spectaculaires, juste des tractations diplomatiques tendues dans une ambiance délétère. Mais le charisme désenchanté du regretté Philip Seymour Hoffman fait des miracles.

Le film de la semaine : Enfin ! 9 ans après le premier Sin City, Robert Rodriguez et Franck Miller reviennent avec une nouvelle adaptation de la BD culte. Porté par un casting impressionnant (Mickey Rourke, Jessica Alba, Bruce Willis, Eva Green, Josh Brolin…), ce Sin City : j’ai tué pour elle est une claque visuelle éblouissante. Aidé par la 3D relief, le spectateur est littéralement transporté dans les cases de la BD de Miller. Moins violent que le premier opus (les scènes les plus gores sont stylisées façon comics) et moins cynique, ce deuxième volet a perdu un peu en grandeur d’âme. Mais cette reconstitution grand guignol de l’univers des films noirs déménage assurément.

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