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TV/Cinéma/Culture

Ciné : Crise d’identité

Dans les salles cette semaine, une Jennifer Lawrence en proie au doute, un Mathieu Kassovitz qui voit double, un retour dans la musique électronique des années 90 et des destins qui se croisent chez Paul Haggis.

Cette semaine au cinéma, nos héros (et anti-héros) se posent des questions existentielles. Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état erre-je ? Bref le penseur de Rodin n’est jamais loin. Mais avec un peu d’action… parce qu’on est au cinéma quand même !

Le film rebelle de la semaine : Jennifer Lawrence est de retour cette semaine dans le très attendu Hunger Games : la révolte, partie 1. Débarrassé de son arène meurtrière, ce troisième volet affiche une ambition plus intimiste que ces deux prédécesseurs. Le souffle épique est retombé pour rentrer dans une phase de guerre sourde et totale. Le film explore particulièrement bien les mécanismes de la propagande et ses effets sur les populations en temps de guerre. Heureusement quelques touches d’humour viennent détendre un peu l’atmosphère. Si Hunger Games s’impose comme étant le haut du panier pour youngs adults, on reprochera quelques scènes inutiles et bancales qui alourdissent le propos. Mais le plan final, aussi horrible que magnifique, laisse augurer une deuxième partie plus spectaculaire.

Les autres sorties :

Le duo du Prénom, Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, se reforme pour Un Illustre Inconnu. Mais cette fois-ci, fini la gaudriole. Ils ont opté pour un thriller ambitieux et glaçant dans lequel Mathieu Kassovitz est un voleur d’identités virtuose.

Mia Hansen-Løve est une jeune réalisatrice sensible qui aime les films intimistes mais chaleureux. Avec Eden, elle ouvre un peu ses horizons en s’intéressant non plus à un ou deux personnages mais à un univers, celui de la musique électronique des années 90. Aussi palpitant que la musique de Daft Punk.

Avec Puzzle, le réalisateur de Collision, Paul Haggis, nous refait le coup du film choral. Ou comment trois couples a priori sans connexion se retrouvent liés par un secret. Un petit air de déjà vu avec ce film joué, heureusement, par une pléiade d’acteurs qu’on aime : Liam Neeson, Mila Kunis, James Franco…

Les Opportunistes de Paolo Virzì n’a rien d’une commedia dell'arte. Au contraire c’est un drame à l’italienne autour de l’argent. Prise de tête familiale classique et classieuse garantie. Avec Valeria Bruni- Tedeschi.

Lyes Salem s’attaque avec l’Oranais à un sujet peu traité dans le cinéma à savoir les années qui ont suivi l’indépendance algérienne. Le résultat est film entre le thriller et le drame historique.

L’expérience de la semaine se nomme Casanova Variations de Michael Sturminger. On y suit les pérégrinations d’un John Malkovich malicieux entre la scène et le cinéma. Pas besoin de tout comprendre heureusement.

Sinon au rayon drame (désolée mais cette semaine, c’est un peu la sinistrose dans les salles) signalons la sortie de A Cappella de Lee Sujin qui nous rappelle la dureté de la société coréenne pour les adolescents et de In the Family de Patrick Wang qui revient sur la difficulté pour un père gay de faire reconnaître ses droits sur un enfant.

L’hommage :

Le cinéaste Mike Nichols nous a quitté cette semaine. Pour ceux qui ne l’ont jamais vu, je vous conseille l’excellent Le Lauréat qui voyait un jeune Dustin Hoffman hésiter entre une mère et sa fille. Anne Bancroft est sublime en cougar avant l’heure. Mais surtout le film a immortalisé la chanson mythique de Simon & Garfunkel, Mrs Robinson. Indispensable.

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