Ciné : Noël avant l’heure

Même si la dinde aux marrons n’est pas encore pour tout de suite, il règne déjà une ambiance de Noël dans les salles cette semaine. Entre le dernier volet des aventures du Hobbit, un dessin animé inspiré des légendes irlandaises et Tahar Rahim qui se prend pour le Père Noël, les petits (et les grands) enfants ont reçu leurs premiers présents.

Le film épique de la semaine : Prêt pour le dernier voyage en terre du milieu ? Préparez-vous car il ne sera pas de tout repos. Le Hobbit : la bataille des cinq armées de Peter Jackson est essentiellement une bataille épique et spectaculaire qui fait la part belle à toutes les créatures imaginées par Tolkien. Soyons honnête pour cette conclusion tant désirée on attendait mieux. Car si le spectacle reste magique, le parfum d’aventure a totalement disparu de ce dernier volet. Surtout que les enjeux de cette guerre apparaissent un peu vains en comparaison avec celle du Seigneur des anneaux. Sans doute Peter Jackson a-t-il trop tiré sur la corde en découpant ce petit livre en trois films… Mais ce n’est pas une raison pour bouder votre plaisir. Plusieurs séquences valent largement le détour sur grand écran. En 3D ou pas.

Les autres sorties de la semaine :

Si le Hobbit risque de faire peur aux plus petits, Le Chant de la mer de Tomm Moore est à savourer sans modération. Le réalisateur de Brendan et le secret de Kells revient avec une ancienne légende irlandaise sur une petite fille qui découvre qu’elle est une selkie, une fée qui se transforme en phoque. Oui ça existe ! Son grand frère va devoir l’aider dans ses nouvelles fonctions.

Et si le Père Noël avait les traits de Tahar Rahim ? C’est en tout cas ce que pense Antoine, 6 ans, quand il aperçoit le jeune homme dans le costume rouge et blanc. Sauf qu’en réalité Papa Noël est un voleur qui va entraîner le petit garçon dans un drôle de périple. Le Père Noël d’Alexandre Coffre joue la carte du tendre et de l’humour.

Certes, on ne peut pas dire que Timbuktu est un film de Noël. Pourtant Abderrahmane Sissako nous fait un joli cadeau avec un film aussi poignant que poétique sur les conséquences de l’extrémisme religieux. Reparti injustement bredouille du dernier Festival de Cannes, ce long métrage a le mérite de réveiller les consciences sans chercher à faire de leçon de morale.

Qu’Allah bénisse la France du rappeur Abd Al Malik est une fable sur la tolérance qui revient sur les jeunes années du chanteur. Un soupçon de romance, un brin de vie dans la cité, une cuillère de rap et vous obtenez la recette d’un succès français pour les fêtes de fin d’année. Enfin c’est ce qu’on lui souhaite.

Depuis le succès de Nos Etoiles contraires, Ansel Elgort est devenu la nouvelle coqueluche de ces demoiselles. Cette semaine, il laisse tomber le mélo pour s’essayer au film indépendant américain. Men, Woman & Children de Jason Reitman est une satire sur les nouveaux moyens de communication. Sympa et foutraque.

On reste dans la thématique des nouvelles technologies avec Nos Enfants de Ivano De Matteo. Ou comment deux frères que tout oppose vont découvrir le comportement violent de leurs enfants respectifs filmés à leur insu par des caméras de surveillance.

A signaler également la sortie de La Belle Jeunesse de Jaime Rosales, soit un drame espagnol qui parle des difficultés d’être jeune dans l’Espagne contemporaine. Si même les Espagnols se mettent à faire du cinéma social…

Bonus :

Allez puisque vous avez été sages, voici mon petit cadeau de Noël en avance pour vous. Le New York Times a décidé de rendre hommage aux acteurs qui ont marqué l’année ciné 2014 en lançant des petites vidéos artistiques et romantiques. Comme son nom l’indique 9 kisses voit les meilleurs comédiens de l’année s’échanger différents types de baisers. Notre coup cœur ? Celui du magnétique Jack O’Connell avec l’incontournable Shailene Woodley. Mais celui de Benedict Cumberbatch et Reese Witherspoon n'est pas mal non plus.

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