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Ciné : le jour le plus long

Retrouvez chaque semaine, la chronique de Marianne et Laurence consacrée aux sorties ciné. Le film à ne pas rater. Ou au contraire celui à ne pas aller voir… Elles font le tri pour vous.

Cette semaine alors que le monde entier commémore les 70 ans du Débarquement, le cinéma explore lui les courbes du temps. Et malgré le soleil vous auriez tort de ne pas en profiter, car les films sortis ce mercredi sont particulièrement réussis.

Le temps semble comme suspendu dans le nouveau film de Pascale Ferrand, Bird People. On y suit les destins parallèles d’un ingénieur en transit entre deux avions et d’une femme de chambre qui rêve d’évasion. Enchanteur.

En cas de fin du monde, le temps semble infini. The Rover de David Michôd nous plonge dans une Australie post-apocalyptique capitaliste. Guy Pearce est prêt à tout pour récupérer sa voiture. Vraiment à tout. Un peu contraint et forcé, Robert Pattinson va l’aider.

Pour Tom Cruise, le temps se répète, inlassablement. Dans Edge of Tomorrow de Doug Liman, l’acteur est prisonnier d’une boucle temporelle dans laquelle il doit affronter une bande d’extraterrestres retors. Parviendra-t-il à sauver tout le monde ? Suspense !

28 jours. C’est à la fois peu et beaucoup. Audrey Dana tente de percer la psyché féminine dans Sous les jupes des filles en se fixant cette limite de temps. Elle est aidée par un casting ébouriffant qui va de Vanessa Paradis à Isabelle Adjani en passant par Sylvie Testut ou encore Audrey Fleurot.

En prison, le temps semble s’écouler plus lentement. L’Anglais David Mackenzie explore le quotidien d’un jeune délinquant jeté dans le monde cruel d’une prison pour adultes. Des poings dans les murs est un film choc porté par l’ex-Cook de Skins, l’excellent Jack O’Connell.

Dans un road-movie, le temps s’étire comme la route. La comédie Tristesse Club de Vincent Mariette met aux prises deux frères et leur (nouvelle) demi-sœur qui partent assister aux funérailles de leur père. Mais au fait est-il vraiment mort ?

Les films de la semaine : Entre l’ambiance Mad Max naturaliste de The Rover et celle d’Un jour sans fin vs Alien d’Edge of Tommorrow le cœur de Lost In Universes balance.

Le premier s’inscrit dans la ligne des films « fin du monde » à petit budget. Ce long métrage est une espèce de tuerie métaphysique, comme du Tarantino qui aurait viré mélancolique au fin fond du désert australien. N’ayez pas peur, on ne s’ennuie pas et Guy Pearce comme Robert Pattinson sont excellents. Vous ne verrez plus jamais « Rob Paz » du même œil après l’avoir (littéralement) vu mordre la poussière.

Le second, mené à un rythme d’enfer, est une prouesse scénaristique. Bourré d’humour et de fantaisie, il jongle malicieusement avec les courbes du temps, explorant au passage autant la psychologie humaine que les possibilités narratives. C’est sûr, Doug Liman a fait un travail d’horloger.

L’info de la semaine : Après Noé,Darren Aronosky se tourne vers la télévision. Le cinéaste a signé un contrat avec HBO pour réaliser une série adaptée de l’œuvre de Margaret Atwood. Plus exactement de la trilogie d’anticipation de la romancière américaine. L’action se situe dans un futur proche dans lequel un virus menace. Le héros Snowman doit y affronter les Crakers, des humains génétiquement modifiés, qui ne ressentent ni violence, ni désir sexuel, ni fanatisme religieux. La série intitulée MaddAddam reprend le titre du troisième roman. On croise les doigts pour que ce projet voit le jour.

Retrouvez l’essentiel de l’actualité du cinéma et des séries sur Lost in Universes.

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