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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : 1917, Swallow, Je ne rêve que de vous... les sorties de la semaine

Envie d'un petit ciné ce week-end ? On vous recommande la folle épopée de deux soldats dans 1917 de Sam Mendes, Swallow un premier film choc de Carlo Mirabella-Davis et Je ne rêve que de vous pour la prestation de Elsa Zylberstein. 

Cette semaine dans les salles, vous avez le choix entre du grand spectacle immersif et virtuose, un portrait de femme au foyer désespérée et une romance en pleine de seconde guerre mondiale. Weekly a fait le tri pour vous. 

1917, de Sam Mendes

Durant la première guerre mondiale, deux soldats doivent traverser la ligne de front pour empêcher leurs camarades de tomber dans une embuscade allemande. Avec ce pitch simple mais efficace, Sam Mendes propose une immersion de deux heures au coeur du champs de bataille, nourri par les annecdotes de son grand-père. En optant pour la technique virtuose du plan séquence (dont il nous avait déja gratifié dans la magnifique introduction de Spectre), le cinéaste nous offre une impressionnante prouesse visuelle où la caméra toujours en mouvement traduit à chaque instant l'urgence de la situation.

Mais au de-là de cette montagne russe esthétique, Mendes a compris que les enjeux humains restent le coeur d'une bonne histoire. En restant toujours à hauteur d'homme (belles prestations de George MacKay et Dean-Charles Chapman), ce récit par l'image serre notre coeur de spectateur. 1917 est premier choc de cette année 2020.

Ma note : 5 

Swallow, de Carlo Mirabella-Davis

Hunter, mariée à un riche et beau homme d'affaire semble mener une vie parfaite. Mais cette apparence va se fissurer quand la jeune femme apprend qu'elle est enceinte. Elle développe une étrange maladie qui la pousse à avaler toute sortes d'objets. Pour son premier long-métrage de fiction, Carlo Mirabella-Davis frappe fort. Ce portrait de femme qui ose casser les codes du soi-disant bonheur féminin est un petit bonheur d'écriture. Le scénario affronte la maladie mentale avec précision et pas comme un ressort scénaristique un peu facile.

En remontant le fil du traumatisme de Hunter (Hayley Bennett magnifique en barbie cabossée), il s'interroge sur les conventions que la société impose aux femmes depuis toujours. En plus le cinéaste a la bonne idée de filmer ce drame intimiste comme un thriller, transformant la maison du couple en piège de verre et de béton et les objets que Hunter avale en sujet de désir. Ce renversement des codes malins donne une vraie identitée à Swallow. Pas de doute, on suivra de près les prochaines aventures de ce jeune cinéaste derrière la caméra.

Ma note : 4 

Je ne rêve que de vous, de Laurent Heynemann

Sur le papier Je ne rêve que de vous a de quoi intriguer. Cette histoire d'amour passionnelle entre Janot Reichenbach et Léon Blum, alors que ce dernier était prisonnier politique au coeur de la seconde guerre mondiale, a au moins le mérite de nous montrer un sujet peu traité au cinéma. Question mise en scène, on notera même quelques jolies idées notamment une transition musicale créative. Pourtant si Elsa Zylbertein et Hippolite Girardot sont parfaits en amoureux contrariés, difficile d'être en totale empathie avec eux. 

La faute revient sans doute au trop grand classicisme de ce récit. Janot Reichenbach est écrite comme une héroïne d'une autre époque. Sa passion aveuglante, bien que sans doute véridique, empêche une quelquonque réflexion moderne sur cette histoire. En plus, le scénario se révèle maladroit quand il tente soudain de nous rappeler les horreurs de l'histoire. Une occasion manquée...

Ma note : 2 

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