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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : A Cure for life, Alibi.com, Loving… les sorties de la semaine

Cette semaine, Guillaume Canet pète un plomb, le réalisateur de Pirates des Caraïbes ose badiner avec l’horreur, Jeff Nicols est le cinéaste de la délicatesse, Philippe Lacheau rit des infidèles et les manchots ont toujours froid sur la banquise.

Rock’ n Roll de Guillaume Canet

La mise en abyme est un art délicat. Car jouer son propre rôle dans une fiction est un miroir tendu vers une sorte de réalité parallèle… qui ressemble étrangement à la vérité. Voir Guillaume Canet en pleine crise existentielle dans Rock'n Roll est évidemment assez jouissif surtout quand on pénètre dans une sorte de vraie fausse intimité antiglamour. Mais ce n’est peut-être pas dans ses excès que le film vous réserve ses plus belles surprises.

Alibi.com, de Philippe Lacheau

On reste dans la belle famille des acteurs réalisateurs avec Philippe Lacheau, jeune trublion de la bande à FiFi devenu « banquable » avec ses Babysitting 1 et 2. Que l’on aime ou pas ses délires adulescents, il faut reconnaître au moins une chose à Philippe Lacheau, l’aisance avec laquelle il surfe sur des tendances sociétales contemporaines pour en faire des comédies modernes. Alibi.com s’intéresse à une de ces star-up, sans vergogne mais efficace, qui proposes aux menteurs et autres infidèles de vous fournir toujours le bon alibi. A partir de là, les gags s’enchaînent et on rit. Plus ou moins selon les goûts.

A Cure for life, de Gore Verbinski

Après un bide retentissant (et immérité car son Lone Ranger était loin d'être inintéressant mais il est arrivé à une époque où seuls les super héros attirrent les foules), Gore Verbinski n'a pas peur de revenir avec un film qui ose être iconoclaste et assez personnel. En nous entraînant dans une sorte de spa de luxe mené par un docteur Frankestein moderne (Jason Isaac), A Cure for life joue la carte de l'esthétique pour mieux nous mener en bateau. La résolution de l'énigme sera-t-elle à la hauteur ? Dans tous les cas, elle devrait faire débat.

Loving, de Jeff Nichols

En une poignée de films (Mud, Midnight Special, Take Shelter), Jeff Nichols s’est imposé comme un nouveau nom du cinéma américain. Si certains voient en lui une sorte de néo-Spielberg, Nichols s’impose surtout comme un cinéaste de l’Amérique profonde, celle des grandes étendues et des oubliés du rêve américain. Dans Loving, il filme le premier couple mixte américain qui a dû se battre pour faire reconnaître ses droits. Le film, tout en délicatesse, est porté par un couple d’acteurs impeccables (Joel Edgerton et Ruth Negga). Il manque par moment un peu de fougue mais ses émotions diffuses ne manquent pas de force, ni de subtilité.

Dans la forêt, de Gilles Marchand

Faire un thriller fantastique en France, c'est un pari quasi impossible. Comme si le genre était presque iréalisable dans l'ADN cinématographique national. Pourtant Gilles Marchand tente sa chance en nous entraînant dans un univers de conte : Dans la forêt. Mais ce que Benjamin et Tom vont affronter ne sera pas un grand méchant loup mais plutôt une entité mystérieuse à la Shining. A moins que le vrai danger ne soit tout simplement leur père (le toujours très classe Jérémie Elkaïm). Bouh !

L'Empereur, de Luc Jacquet

Les documentaires aussi ont droit à leur suite. Après La Marche de l'Empereur, Luc Jacquet est retourné sur la banquise pour filmer ces si élégants volatiles. La narration, les acteurs (car les animaux se révèlent être de parfaites stars de cinéma) et la musique sont pour beaucoup dans la réussite de cet Empereur. Même s'il ne se réinvente pas vraiment par rapport à son premier opus, Luc Jacquet nous rappelle une chose essentielle : la fragilité du monde dans lequel nous vivons et la nécessité de le préserver.

Underworld 5 - Blood Wars, de Anna Foerster

La pop culture, c'est mon truc. Mais je n'ai jamais compris l'univers d'Underworld. La trame du départ, un Roméo et Juliette chez les vampires et les lycans, était pourtant séduisante mais 5 épisodes plus tard, il ne reste plus qu'une Juliette perdue dans une guerre sempiternelle, certes spectaculaire mais privée sérieusement de toute moelle substantielle. Comment ça c'est justement l'intérêt de cette franchise ? Je sens que j'aurais mieux fait d'aller voir le documentaire sur David Lynch.

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