Cinéma : Ça, Gauguin, American Assassin…les sorties de la semaine

Ça, de Andy Muschietti

Le cauchemar de votre enfance est de retour. Le terrifiant Clown maléfique imaginé par Stephen King a droit à une adaptation diablement intelligente qui préfère l'horreur pure au jumpscare. Mais la vraie force du film réside dans son volet récit initiatique qui nous montre des adultes presque aussi flippant que Pennywise. Le club des loosers est porté par une bande de gamins attachants qui rend cette aventure d'autant plus tragique. On attend la deuxième partie avec impatience. Car Ça va revenir…

L'un dans l'autre, de Bruno Chiche

Pénélope et Pierre entretiennent une liaison depuis quelques années. Le problème c'est que chacun est marié avec le meilleur ami de l'autre. Alors qu'ils décident de rompre, ils vont soudain se retrouver chacun dans la peau de l'autre. Souvent utilisé dans le cinéma américain le changement d'identité fait toujours son petit effet. En attendant la petite morale finale, on assiste forcément à une série de quiproquos qui oscillent entre le drôle et le lourdingue. C'est parfait pour un dimanche pluvieux…

American Assassin, de Michael Cuesta

Après l’assassinat de sa fiancée, le jeune Michael est recruté par une unité d'élite de la CIA. Il va suivre un entraînement drastique et sera prêt à faire face à une vaste opération terroriste prévue sur le sol américain. American Assassin suit à la lettre les codes classiques du genre entre action nerveuse, inititiation traumatisante et complots en série. Cela en fait un film d'action efficace mais sans vrai personnalité. Pour info, le film est l'adaptation sous forme de prequel de la saga littéraire à succès signé Vince Flynn. En cas de succès, une franchise devrait voir le jour avec Dylan O'Brian (Teen Wolf, Le Labyrinthe) en action star.

Gauguin, Voyage de Tahiti, de Édouard Deluc

Vous l'attendiez n'est-ce pas ? Le biopic de la semaine (ça semble devenu un passage obligé…) est consacré à Gauguin. Le film se consacre plus particulièrement sur son exil à Tahiti où il peindra quelques-unes de ces toiles les plus emblématiques. Le dépaysement est garanti et Vincent Cassel charismatique à souhait n'aura aucun mal à vous faire voyager pendant deux heures.

Mon garçon, de Christian Carion

Julien voyage beaucoup pour son travail. Mais lorsqu'il apprends de son ex femme que leur fils de 7 ans a disparu, il va tout faire pour le retrouver, et trouver des ressources qu'il ne pensait pas avoir. Au-delà du mystère de la disparition de l'enfant (qui fait malheureusement écho à l'actualité), le film de Carion impressionne par son procédé de création innovant. En privant Guillaume Canet du scénario, il cinéaste parvient à capter une sorte d'instinct primaire chez le comédien. Intéressant.

Faute d'amour, de Andrey Zvyagintsev

Il est à nouveau question d'un enfant qui disparaît dans ce Faute d'amour. Sauf que le contexte et la résolution n’ont rien à voir avec le film de Christian Carion. Le réalisateur russe de Leviathan es moins intéressé par le mystère que par le contexte social. Le petit garçon qui disparaît vit le drame du divorce mouvementé de ses parents…dans la plus grande indifférence. Portrait à charge d'un pays où la famille, valeur autrefois essentielle, semble être en déliquescence, Faute d'amour ne fait pas toujours dans la subtilité mais propose une identité visuelle assez étonnante.