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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Civil War, Dalton Trumbo, Les Habitants… les sorties de la semaine

Au programme de la semaine : Les super-héros se battent (encore), les êtres humains sont beaux malgré tout, Hollywood au temps du maccarthysme et un jeu de massacre avec des skinheads.

Dans les salles cette semaine, vous pourrez tisser une toile avec Spider Man (Civil War), apprendre tous sur les coulisses d'un bon scénario avec Dalton Trumbo, aimer et mourir avec Gus Van Sant (Nos Souvenirs), essayer d'échapper à une horde de skinheads enragés (Green Room) ou parler du sens de la vie avec Raymond Depardon (Les Habitants).

Le combat héroïque : Captain America : Civil War, de Anthony et Joe Russo

La marotte des blockbusters du moment ? Organiser des chocs de titans. Après Batman vs Superman, voici Iron Man Vs le Cap’. Plus drôle que le film de Zack Snyder, Civil War pose des questions intéressantes sur le vigilantisme. Doivent-ils ou non se soumettre aux gouvernants ? C’est plaisant surtout avec la présence du nouveau Spidey, mais pas d’une originalité folle.

Le biopic historique : Dalton Trumbo, de Jay Roach

Période sombre à Hollywood, le Maccarthysme a empoisonné la vie de nombreux artistes. Charlie Chaplin en tête. Moins connu du grand public, et pourtant figure incontournable de l’âge d’or hollywoodien, le scénariste Dalton Trumbo a été frappé de plein fouet par cet ostracisme. Mais son génie lui a permis de contourner certaines interdictions dont il a été victime. Si Bryan Craston s’en sort parfaitement en habile auteur de sa propre vie, ce biopic trop sage peine à rendre justice au talent créatif de Trumbo. Un écueil de plus en plus répandu dans les biopics.

Le film mystique : Nos Souvenirs, de Gus Van Sant

On le sait. Au dernier Festival de Cannes, la presse n’a que très peu goûté au nouveau délire spirituel japonisant de Gus Van Sant. Pourtant ce n’est pas la première fois que l’auteur de Elephant s’attaque à la mort et à la contemplation philosophique. Nos Souvenirs vaut sans doute mieux que les diatribes bellicistes dont la presse s’est fendue. Ne serait-ce que pour son ambiance, sa lumière et son casting. Pour le reste à vous de voir.

Le huis-clos rock’n’roll : Green Room, de Jérémy Saulnier

Jérémy Saulnier aime les rednecks et les noms de couleurs dans les titres. Mais les ressemblances entre Blue Ruin, thriller contemplatif et glaçant et Green Room, son nouvel opus survolté, s’arrête là. Soyez prévenu avec cette histoire de groupe de punks un peu loosers qui se retrouve confronté à une bande de skinheads énervés, tout peut arriver. Violent, jouant avec les codes du slasher, drôle et effrayant, Green Room a la bonne idée de s’appuyer sur des personnages attachants. Si vous aimez le genre, ne vous privez pas.

L’histoire d’amour gay : Théo et Hugo sont dans le même bateau, de Olivier Ducastel et Olivier Martineau

Difficile de faire un film gay aujourd’hui sans tomber dans les clichés du genre. Ducastel et Martineau qui connaissent bien le sujet tente, avec Théo et Hugo sont sur le même bateau, de réécrire les codes habituels. En donnant du rythme. En filmant le plaisir sexuel autant que les sentiments. En rappelant que le sida est un fléau. Bref du film d’auteur pur jus pour ceux qui aiment/osent ce genre d’aventures.

Le film sentimental newyorkais : Maggie a un plan, de Rebecca Miller

La comédie romantique intello newyorkaise est presque devenue un genre en soi. Et sans contexte, la délurée Greta Gerwig en est devenue le symbole. Un peu comme Jean-Pierre Léaud était celui de la nouvelle vague. Rebecca Miller (dont on avait apprécié Les Vies privées de Pippa Lee) semble vouloir donner à cet entremêlement amoureux une petite dose d’énergie surréaliste. Pas sûr qu’elle y parvienne vraiment mais Maggie a un plan a un atout : son casting. Composé entre autres de Julianne Moore et Ethan Hawke, il devrait suffire à capter notre attention.

Le biopic d’aventure : Tracks, de John Curran

Le biopic a deux fonctions : vous informer sur le destin de personnes connues ou pas ayant eu des vies extraordinaires mais aussi vous faire pénétrer dans un nouvel univers. Celui de Robyn Davidson est fascinant. Puisque cette jeune femme en quête du sens de la vie a décidé, en 1975, de traverser le désert australien avec pour seuls compagnons des chameaux et son chien. Tracks est une sorte d’Into the Wild contemplatif qui séduit surtout par la beauté des images. Avec Mia Wasikowska (Alice au Pays des Merveilles).

Le documentaire humain : Les Habitants, de Raymond Depardon

Raymond Depardon explore, depuis des décennies maintenant, les tréfonds de l’âme humaine. Ces films sont un peu des instantanés de l’humanité à un moment donné. En proposant à des gens de discuter à livre ouvert avec lui dans toute la France, le cinéaste capte autant la détresse que la beauté de ces Habitants. A essayer pour ceux qui ne connaissent pas. Et à savourer pour les fans.

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