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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Deadpool 2, L'Homme qui tua Don Quichotte, En Guerre... les sorties de la semaine

Que voir cette semaine dans les salles ? Les nouvelles pitreries de Deadpool, des cauchemars made in Argentina, Vincent Lindon en guerre et enfin le Don Quichotte de Terry Gilliam. 

Manhattan Stories, de Dustin Guy Defa

Prenez une bonne dose de comédie façon Woody Allen, rajoutez-y un esprit hipster so 2010 et saupoudrez le tout d'une future « Wannabe star » (Tavi Gevinson) et d’un comédien hype (L’ultra drôle Michael Cera) et vous obtiendrez la recette de Manhattan Stories. Sans rien vous cacher, le gâteau ainsi obtenu n’est pas mauvais mais manque tout de même un peu de saveur. Il faut dire que si on sourit aux péripéties de ces paumés newyorkais (l’ado rebelle, la journaliste débutante, le fan de vinyles obsessionnel et le looser qui tente sans succès d’échapper à son destin), on a du mal à trouver une vraie originalité à l’ensemble. Woody Allen fait quand même ça depuis 40 ans !

Deadpool 2, de David Leitch

Bonne nouvelle pour ceux qui n'aiment traditionnellement pas les super héros, celui de cette semaine est mal élevé, goguenard, et ultra violent. Il parait que c'est la formule magique pour plaire aux jeunes et aux geeks à lunettes. Que le scénario soit ultra prévisible, les personnages féminins inexistants et plein de clichés, et la violence complètement gratuite ne semblent gêner personne. Mais ne jouons pas les snobs, il faut reconnaître que Deadpool veut avant tout être un spectacle méta et tordre le cou aux clichés du genre. Le tout sans se prendre au sérieux. Pour ce second numéro, je mise surtout sur la prestation ultra bad ass de Josh Brolin, qui après Thanos n’en finit plus d’être le bad guy ultime.

En Guerre, de Stéphane Brizé

Le cinéma militant, c’est la marque de fabrique de Stéphane Brizé. Après La Loi du marché, le cinéaste a confié à nouveau à Vincent Lindon le premier rôle de son nouveau brûlot social. En Guerre suit ainsi la lutte de salariés bien décidés à ne pas abdiquer devant leur patron quand il leur annonce la fermeture de l’usine. Difficile de faire la différence entre la fiction et la réalité dans En Guerre. Brizé a une posture de documentariste, il en oublie parfois un peu qu’il fait du cinéma. Devant la caméra, Vincent Lindon écrase visiblement tous les autres par sa prestance. Il reprendrait bien un petit prix d’interprétation mais je crois que cette année, la compétition va être rude.

L’Homme qui tua Don Quichotte, de Terry Gilliam

Ça y est ! Après des années de négociations, d’empêchements de tourner en rond, de désillusions et d’accidents industriels, l’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam atteint enfin les salles obscures. Comment juger le film d’une vie d’un cinéaste aussi persévérant et passionné que Gilliam? Comment aussi faire une croix sur ce film rêvé que chaque cinéphile avait sans doute en tête ? Le mieux reste donc de se laisser guider par la performance d’Adam Driver, double fantasmé du cinéaste, qui n’en finit plus d’être le renouveau du cinéma US.

No Dormirás, de Gustavo Hernandes

Véritable phénomène en Argentine, No Dormirás débarque dans nos contrées auréolé d’une jolie réputation. Déjà comme tout bon suspense horrifique, le long métrage s’inspire d’une histoire vraie. Dans les années 80, une compagnie de théâtre prépare un spectacle dans un asile laissé à l’abandon. La méthode de leur prof est extrême, elle veut les priver de sommeil pour réveiller une sorte de jeu plus organique et sensoriel. Mais quand des évènements étranges surviennent, la troupe va devoir affronter des peurs inattendues. Film hybride, jouant autant sur les codes de l’horreur (le décor, le jump scare) que sur le thriller (le mystère), ce No Dormirás a une ambition : vous empêcher de dormir la nuit prochaine. Je vous aurai prévenu !

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