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Cinéma : Edmond, de Alexis Michalik

Pour bien commencer l’année, Weekly vous propose un nuage de bonne humeur et de créativité signé Alexis Michalik. En adaptant sa célèbre pièce pour le grand écran, le célèbre metteur en scène n’a qu’un seul souhait : rendre plus accessible le théâtre. Sa démonstration solaire apparaît comme particulièrement enthousiasmante.

Comment le génie germe dans le cerveau des dramaturges ? C’est à cette question à 1 million de dollars que tente de répondre Alexis Michalik dans son Edmond. A savoir comment Edmond Rostand a-t-il réussi à écrire Cyrano de Bergerac en trois semaines. Soit le plus gros succès du théâtre français. Inspiré par Shakespeare in love de John Madden, le metteur en scène dresse une fiction bouillonnante qui mêle histoire vraie et pure invention avec un réel caractère cinématographique.

Cinéma vs théâtre. Car Edmond évite l’un des écueils du genre. En passant de la scène au grand écran, il n’aurait pu être que du théâtre filmé, misant tout sur les dialogues et le jeu des acteurs. Mais il n’en est rien, car Michalik bien que novice en la matière ose quelques jolies idées de mise en scène qui sortent du cadre. Du théâtre, il a gardé le rythme et le sens de la formule, mais l’exaltation, le sens de l’ellipse et le fourmillement de détails appartiennent au langage cinématographique. D’ailleurs, Edmond avait été imaginé dès le départ comme un long métrage, preuve de son imagerie proprement cinégénique dès les origines.

L’art de la création. Pour raconter comment l’inspiration vient aux auteurs, Alexis Michalik a opté pour une approche en miroir, qui renvoie sans cesse à la future pièce et à ses mécanismes littéraires. Rostand, joué par un Thomas Solivéres, qui manie le verbe avec une candeur désarmante, mis au pied du mur trouve dans chaque élément de sa vie une idée géniale pour sa pièce. Comme si les séparations traditionnelles entre l’imaginaire et la vraie vie n’avaient plus d’emprise. Ce parti pris se révèle particulièrement enthousiasmant et énergique.

Comédie populaire. Mais surtout, Michalik réussit ce que le cinéma français semble être incapable de faire : une vraie comédie universelle et accessible, sans vulgarité, sans humour tendancieux, sans pitreries scatologiques. Et surtout une comédie lettrée en forme de déclaration d’amour pour le théâtre. Un film qui donne envie d’aller au théâtre ? Franchement ça faisait longtemps qu’on avait pas vu cela !

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