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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : First Man, Le Jeu, The Predator... la sélection pop de la semaine

Cette semaine dans les salles, on vous amène sur la Lune, on tente un petit jeu entre amis, on chasse l'alien ou plutôt l'inverse et Omar Sy se prend pour Eddy Murphy. 

First Man, de Damien Chazelle

Statut pop : Space opéra historique

L'espace n'en finit plus de passionner les cinéastes. Pourtant avec First Man, biopic sur Neil Armstrong, c'est moins là l'exploit scientifique qui intéresse Damien Chazelle que le voyage personnel. Traumatisé par la perte d'un enfant, Armstrong est décrit comme un trimeur précis incapable de communiquer. Chazelle instaure ce prisme de l'intime dans sa mise en scène et sa narration. Cela donne un long métrage techniquement maîtrisé qui casse les codes habituels du genre en les réinventant. Ce choix intimiste finit malheureusement par tenir à distance émotionnellement le spectateur, mais cela n'empêche pas les thématiques du film de se révéler passionnante. 

Le Flic de Belleville, de Rachid Bouchareb

Statut pop : Buddy movie à la française

Nostalgie des années 80, quand tu nous tiens. 34 ans après la sortie du mythique Flic de Beverly Hills de Martin Brest, Rachid Bouchareb en propose une variation française avec Omar Sy. Forcément. Le Flic de Belleville joue dans la case comédie d'action avec ce mélange de cool attitude et de tension qui faisait déjà le charme du film avec Eddy Murphy. Rachid Bouchareb, visiblement à l'aise dans cet exercice, a rajouté un acolyte mythique à Sy en la personne de Luis Guzman, second rôle mythique de l'autre côté de l'Atlantique (L'impasse, Boogie Night, Oz...). Comme ça la boucle est bouclée !

Le Jeu, de Fred Cavayé

Statut pop : Petit jeu (de massacre) entre amis

Samedi soir. Un groupe d'amis se prépare à passer une soirée sympa. Mais quand une invitée a la bonne idée de proposer un petit jeu : tous les appels reçus sur le téléphone seront partagés devant tout le monde, la soirée devient soudainement compliquée. Le concept du Jeu est assez prometteur. Même s'il s'agit du remake d'un film italien, on reconnaît à Fred Cavayé un vrai sens du rythme, du quiproquo et du casting. Les dialogues sont affûtés et les situations périlleuses. Le parfait film du dimanche soir. 

The Predator, de Shane Black

Statut pop : Reboot fun

Du gore. De l'humour potache. Une bonne dose de testostérone. Voilà, en peu de mots, comment on peut résumer  la nouvelle formule de ce Predator 2.0. Schwarzenegger a cédé sa place à Boyd Holbrook (beau gosse révélé par la série Narcos) et le chasseur Alien est encore plus puissant mais globalement rien n'a changé depuis les années 80. Shane Black s'y connaît en gaudriole et fausse nonchalance mais ici on attend désespérément que le film décolle. Pas vraiment de fond mais du fun, c'est déjà ça.

The House that Jack Built, de Lars Von Trier

Statut pop : Lars Von Trier movie 

Pourquoi les films de Lars Von Trier sont un genre en soi ? Tout simplement parce qu'ils ressemblent totalement à leur auteur : un mélange détonnant de génie formel et de névroses sévères. Impossible de ne pas voir dans cette histoire de serial killer, qui a érigé le meurtre en art, une métaphore sur le statut d'exil qu'à connu le cinéaste. Irrévérencieux, malaisant et ultragraphique, The House that Jack Built se révélera passionnant dans les questions qu'il pose mais éreintant dans son jusqu'au-boutisme. Comme d'habitude. 

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