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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : High Life, Sale temps à l’Hotel El Royale, Kurzk… la sélection Pop de la semaine

Que faut-il aller voir dans les salles ? Vous avez le choix entre une balade dans l'espace (intérieur) avec Robert Pattinson, une nuit dans un hôtel rétro façon Tarantino, une comédie romantique à la mode asiatique et une catastrophe sous-marine portée par Matthias Schoenaerts. 

Sale temps à l’hôtel El Royale, de Drew Goddard

Statut Pop : huis clos kaléidoscopique

Un hôtel situé sur la frontière du Nevada et la Californie. Des inconnus qui s’apprêtent à vivre une nuit infernale. Sale Temps à l’hôtel El Royale est ce qu’on appelle un thriller pop et malin. On aime son décor so 69, sa bande originale old school, ses personnages à l'apparence trompeuse, le contre-emploi de Chris Hemsworth et les twists concoctés par Drew Goddard. On pourrait presque penser à du Tarantino, surtout avec cette narration chapitrée et non linéaire. Ce qui est sûr, c'est que cette nuit sera assez jouissive pour les spectateurs en quête de scénario original.

High Life, de Claire Denis

Statut Pop : trip planant

Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur l’espace. Car derrière les manettes de High Life se tient Claire Denis, réalisatrice française singulière qui semble n’en faire qu’à sa tête. Dans cette chronique d’anticipation, elle a imaginé des condamnés à mort envoyés dans l’espace pour servir de cobayes. Même si Robert Pattinson et Juliette Binoche sont de la partie, High Life lorgne plus du côté de la science-fiction tarkovkienne que des performances artistiques façon First Man ou Gravity. On vous conseille tout de même le voyage, même s’il ne s’annonce pas de tout repos.

Kursk, de Thomas Vinterberg

Statut Pop : suspense historique

Thomas Vinterberg est un cinéaste insaisissable. Si Lars Van Trier, son acolyte du dogme, continue de dérouler un cinéma névrotique obsessionnel qui le rend unique, Vinterberg semble lui préférer brouiller les pistes. Ainsi depuis son Festen, archétype mythique de l’enfer familial, le cinéaste danois n’a cessé de varier les genres. Après le film en costumes et la satire sociétale, il s’essaye à l’histoire vraie. Kursk où comment un sous-marin nucléaire russe a fait naufrage en 2000 avec à son bord 23 marins luttant pour leur survie. Matthias Schoenaerts est l’un d’entre eux. Léa Seydoux, son épouse, tente de faire céder la bureaucratie sous pression. Même si on connaît la finalité, le suspense est impeccable.

Heureux comme Lazarro, de Alice Rohrwacher

Statut : fable contemporaine

Oser l’allégorie dans le cinéma moderne tient presque de l’exploit. Mais Alice Rohwacher n’a pas peur des cyniques, avec Heureux comme Lazarro elle opte donc pour la fable sur la fin d’un monde. Le nôtre. Celui de l’argent et du capitalisme, son héros Lazzaro, gentil candide à la bonté naturelle, va se retrouver plongé dans notre société contemporaine, dont il ne peut saisir le sens. Forcément. C’est mélancolique et courageux. Même si certains auront sans doute du mal à s'accrocher complètement à cette métaphore qui décrit avec acuité un monde qui s’écroule.  

Crazy Rich Asians, de Jon M. Chu

Statut Pop : romcom 100 % minorité visible

Crazy Rich Asians est une révolution en soi. Un film grand public dont les héros sont tous d’origine asiatique. Une sorte de pendant asiatique au Black Panther de Marvel. C’est bien pour la représentation des minorités visibles. Ok. Mais sinon en matière de cinéma ? Ben c’est mignon tout plein, mais asiatiques, caucasiens, noirs ou même schtroumpfs, on aurait juste aimé une chose : un peu plus de singularité.

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