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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Jusqu'à la garde, 50 nuances plus claires, Cro Man... les sorties de la semaine

Que voir dans les salles cette semaine ? Un drame familial filmé comme un thriller, un homme préhistorique cro-mignon, une lune de miel avec cravache et menottes, la fin d'un labyrinthe et la prise d'otage du Thalys recréée par Clint Eastwood. 

Le film de la semaine : Jusqu'à la garde, de Xavier Legrand

On dit que le jeune cinéma français a parfois du mal à se départir des oripeaux de la nouvelle vague. On dit aussi qu'il s'aventure peu sur le chemin du narratif fictionnel préférant les apparences roides du naturalisme social. Mais ça, c'était avant. Avant que Jusqu'à la garde fasse voler en éclat toutes ces certitudes avec un premier film à la mise en scène époustouflante. Il filme un drame du quotidien, la séparation d'un couple pour violences, comme un thriller haletant. Léa Drucker et Dennis Ménochet brillent dans cet exercice de style où la sobriété devient bouleversante. Xavier Legrand, retenez bien son nom, devrait faire reparler de lui bientôt.

Cinquante nuances plus claires, de James Foley

Comment on peut tenir trois films avec une histoire d'amour sado-maso ? D'autant plus quand la trame ne recule devant aucun cliché pour ensorceler les midinettes qui ont envie de se dévergonder ? La réponse est dans la question, il suffit de leur donner ce qu'elles veulent. Outre les jeux coquins et le buste parfait de Jaimie Dornan (Je lui souhaite vraiment de pouvoir se départir de ce rôle de Ken faussement sulfureux), le scénario ajoute des rebondissements avec cascades et armes blanches dans un univers toujours ultraluxueux. On ne peut rien faire contre le potentiel " plaisir coupable " de cette franchise. Mais rassurez-vous, Cinquante nuances plus claires est le dernier épisode. Enfin, normalement !

Le Labyrinthe : le remède mortel de Wes Ball

Dans la série dernier épisode d'une franchise dont on se fout un peu : je demande Le Labyrinthe. Après s'être échappé d'une expérience de laboratoire et avoir fui une armée de zombies, que va-t-il bien pouvoir arriver à Dylan O'Brian et ses amis ? " Find the cure " of course ! Et revenir là où tout a commencé. Le cocktail rythme effréné, monstres flippants et dystopie fonctionne comme sur des roulettes. Dommage qu'à force de ne pas développer les personnages, on se fiche de ce qui peut leur arriver...

Stronger, de David Gordon Green

15 avril 2013, une bombe explose en plein marathon de Boston. Jason Bauman, venu encourager une concurrente, perdra ses deux jambes. Commence alors pour le jeune homme un long travail de reconstruction autant physique que psychologique. Filmer l'héroïsme aux États-Unis, c'est presque devenu un passage obligé. Comme si depuis la Seconde Guerre mondiale, le héros américain faisait partie de la conscience collective du pays. Difficile de ne pas verser dans la patriotisme outrancier devant le sujet. Mais David Gordon Green n'a rien d'un simple faiseur, avec des films comme Joe, Le Prince du Texas et une série comme Kenny Powers, il s'est au contraire bâti une filmographie solide centrée sur l'Amérique profonde et les oubliés du rêve américain. Dans Stronger (porté par un Jake Gyllenhaal dont la performance nuancée est nécessaire à ce type de rôle), il s'intéresse sans doute plus à la marginalité du personnage qu'à son héroïsme pur jus. Tant mieux.

15 h 17 pour Paris, de Clint Eastwood 

Avec 15 h 17 pour Paris, Clint Eastwood revient sur cet attentat déjoué par trois de ses compatriotes dans un Thalys le 21 août 2015. En décidant d'embaucher les trois vrais héros de cette histoire plutôt que des comédiens et en recrutant même les passagers du vrai train pour tenir leurs propres rôles, Eastwood touche peut-être à la limite de l'exercice de la reconstitution. Réel et fiction sont ici tellement entremêlés qu'il est difficile de prendre du recul sur les images qui nous sont montrées. Pourquoi ne pas avoir réalisé un documentaire ? Reste le questionnement autour du destin qui a conduit ces trois gaillards dans ce train pour Paris. Sur ce terrain, le travail de fiction prend un peu de sens. 

Cro Man, de Nick Park

Après Shaun le mouton, les poulets de Chicken Run et Wallace et Gromit, voici le nouvel anti-héros des Studios Aardman : Doug, l'homme des cavernes. Aidé de son fidèle Crochon, Doug va tout risquer pour sauver sa tribu. Fable autour d'un ancien monde qui doit lutter contre la modernité, Cro Man mise sur son sens de l'aventure autant que sur son humour décalé. A voir en famille. 

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