Cinéma : La Momie, Ce qui nous lie, Retour à Montauk… les sorties de la semaine

La Momie, de Alex Kurtzman

Il était une fois le "Monsterverse". Avec cette Momie biberonnée aux effets spéciaux et à l’adrénaline façon Tom Cruise, Universal ressort ses vieux monstres du placard. Cette momie (jouée par la sautillante Sofia Boutella, déjà tueuse inventive dans Kingsman) devrait ainsi être rejoint par le Docteur Jekyll (Russel Crowe), l’homme invisible, le Loup Garou ou encore Lady Frankenstein. En attendant, ce divertissement ne manque pas de séquences spectaculaires à défaut d’avoir de réelles ambitions. Bref vous ne risquez pas grand chose a aller jeter un petit coup d'oeil mais vérifiez tout de même que la clim fonctionne...

Ce qui nous lie, de Cédrix Klapisch

Cédric Klapisch aime l’esprit de groupe. "Les amis, les amours et les emmerdes" pour citer Charles Aznavour. Avec Ce qui nous lie, le cinéaste s’intéresse à la famille ou plus exactement à une fratrie qui n’en était plus vraiment une jusqu'à la disparition du patriarche. Cette histoire est portée par une bande de jeunes comédiens charismatiques (Pio Marmaï, Ana Girardot, François Civil…) que Klapisch utilise avec talent. Préparez vos mouchoirs.

Retour à Montauk, de Volker Schlöndorff

La nostalgie est un sentiment délicat à retranscrire sur grand écran. C’est pourtant l’argument principal de ce Retour à Montauk signé Volker Schlöndorff. Un cinéaste qui a de la bouteille puisqu'on lui doit récemment Diplomatie et aussi le classique Mort d’un commis voyageur. Cette fois ci sa caméra se fixe sur un auteur qui se rend à New York pour faire la promotion de son nouveau livre. Sur place, l'écrivain interprété par Stellan Skarsgård va rencontrer par hasard, une ancienne passion, dont il a fait le sujet de son dernier roman. Ou comment disserter sur les occasions manquées et les vies qu'on auraient pu vivre.

Free Fire, de Ben Wheatley

Une fusillade d'une heure et demi, il fallait oser mais sans surprise le très barré Ben Wheatley (avez-vous High Rise ou Touristes ?) le fait avec élégance. Free Fire se passe dans entrepôt désaffecté où une vente d'armes illégales va mal tourner. On aime tout, la mauvaise foi des personnages, l'ambiance rétro, le casting (Brie Larson, Sharlto Copley, Armie Hammer, Cillian Murphy, Sam Riley, Jack Reynor) et le ton volontairement jouissif qui rappelle Reservoir Dogs de Tarantino. Un petit jeu de massacre plutôt malin.

Nothingwood, de Sonia Kronlund

Je suis sûre que vous n'avez jamais entendu parlé de Salim Shaheen et pourtant cet acteur réalisateur afghan est une star dans son pays. Il a déjà réalisé 110 films avec des moyens très très limités mais une imagination et une passion sans faille. C'est ce débordement impétueux que Sonia Kronlund tente de capter dans ce documentaire consacré à ce Woody Allen afghan. Drôle et émouvant à la fois, Nothingwood n'a pas besoin d'effets spéciaux pour nous séduire.

Creepy, de Kiyoshi Kurosawa

Décidement, Kurosawa est prolifique après Le Secret de la chambre noire et en attendant son Avant que nous disparaissions présenté à Cannes, le voici de retour avec Creepy, un film noir dans la veine des polars noirs qui l'on fait connaitre (Kaïro). Ou comment un ancien détective reconverti en professeur de criminologie va se retrouver a enquêter sur une mystérieuse affaire de disparition. Kurosawa sait manier le suspense et les portes qui grincent comme personne, vous voilà prévenus.