Cinéma : Le Petit Spirou, Money, Le Château de verre… les sorties de la semaine

Money, de Gela Babluani

Au Havre, trois amis en quête d'argent facile tombe sur le coup du siècle : aller piquer une valise pleine de billet dans une maison cossue. Malheureusement pour eux ce qui s'annonçait comme un larcin facile va se transformer en cauchemar. Le réalisateur de 13 Tzametti nous plonge dans un nouveau polar poisseux. Mais entre une intrigue cousue de fils blancs, un montage qui manque parfois de sens et des personnages peu attachants, Money a du mal à convaincre. Reste le talent de Vincent Rottier et Benoît Magimel pour vous retenir sur votre fauteuil. 

Le Petit Spirou, de Nicolas Bary

Dans la famille des BD culte, je demande cette semaine : Le Petit Spirou. La trame de cette aventure rocambolesque est éminemment cinématographique : Avant d'embrasser sa destinée de Groom, le petit Spirou décide de partir faire le tour du monde avec la belle Suzette. Nicolas Bary s'y connait déjà en termes d'univers et d'enfants, puisqu'on lui doit Au Bonheur des Ogres et Les Enfants de Timpelbach. On peut donc compter sur lui pour faire ce film familial une comédie savoureuse et inventive. 

Un beau soleil intérieur, de Claire Denis

Isabelle divorcée est à la recherche du grand amour. Pas sûr que les mecs qu'elle croise au fil de ses pérégrinations correspondent à ses attentes. Encore une comédie romantique sur une célibataire en mal d'amour ? Oui mais non car Un beau soleil intérieur est dirigé par une cinéaste malicieuse (Claire Denis) et porté par une actrice lumineuse : Juliette Binoche. On passe du rire au larmes et on envie d'être amoureuse, je ne connais pas de formules plus réussie pour une varie comédie romantique. 

Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky

Mathilde a 9 ans et vit seule avec sa mère. Toutes les deux ont une relation fusionnelle qui empêche la petite fille de se rendre compte que sa maman ne vit pas toujours dans le réel. Tout change, le jour où Mathilde reçoit en cadeau une étrange petite chouette qui est doué de parole. Les comédies dramatiques de Noémie Lvovsky n'ont pas leur pareil pour vous faire aimer la vie. Même quand elle est imparfaite. Un conte doux amer comme on aimerai sans doute en voir plus souvent dans le cinéma français. 

Le Château de verre, de Destin Daniel Cretton

Comment grandir quand on a eu des parents doux rêveurs mais irresponsables ? C'est ce que tente de raconter Jeanette Walls devenu une brillante chroniqueuse mondaine à New York. Forcément après Mister Fantastic, il est difficile d'aborder de manière aussi forte le sujets dans méthodes d'éducation hors norme. Mais Destin Daniel Cretton (State of Grece), qui se jette pour la première fois dans le bain du cinéma de studio, ne manque pas d'imagination pour rendre son Château de verre émouvant. Et il peut compter sur le charisme de Woody Harrelson et de Brie Larson. 

Le Jeune Karl Marx, de Raoul Peck

On finit avec le biopic de la semaine. Comme son nom l'indique Le Jeune Karl Marx revient sur la jeunesse du théoricien allemand. Il se concentre notamment sur sa rencontre avec Engels lors de ses années d'exil en France. Pas facile de s'attaquer à un monument tel que Marx. Raoul Peck porte une lourde charge historique sur le dos. Mais à une époque où certains se plaignent du manque de nouvelles théories politiques et sociales, le film remplit sans doute une fonction qui dépasse sa valeur historique.