Cinéma : Les Animaux fantastiques, Planétarium, Iris… les sorties de la semaine

Le monde d’Harry Potter s’agrandit

Qui a dit que les suites engendrées à des fins commerciales étaient forcément mauvaises ? Je ne sais pas mais notre chère J.K. Rowling vient brillamment de 
nous prouver le contraire. Ces Animaux Fantastiques, qui font partie du même univers qu’Harry Potter mais qui se déroule au Etats-Unis et dans les années 30, est une excellente surprise. Non seulement l’auteur anglaise réussit à nous plonger, une nouvelle fois, dans un univers magique ultra créatif mais elle a aussi créé des personnages immédiatement attachants (exception faite de Tina) et quelques jolis retournements de situations. Et pour ne rien gâcher, le tout est saupoudré d’une touche de critiques sociale et politique dont Rowlings a le secret. Un pur moment de magie à savourer en 3D de préférence (Et ce n’est tous les jours que je donne ce conseil…).

Le film noir selon Jalil Lespert

Une jeune femme (Charlotte Le Bon) demande à un mécanicien endetté (Romain Duris) de simuler son enlèvement pour soutirer de l’argent à son mari, un riche 
banquier (Jalil Lespert). Hommage assumé au film noir, Iris déroule sa mécanique implacable pour mieux berner le spectateur. En même temps pour brouiller les pistes et détourner l’attention du public, Lespert a rajouter quelques scènes sado-maso… Le petit malin !

Mamie est enceinte

Karine Viard est une actrice géniale. Elle est l’incarnation de la nana aussi sympa que paumée. Dans Le petit locataire, elle joue une jeune grand-mère qui 
découvre du haut de ses 50 ans qu’elle a un polichinelle dans le tiroir (Désolé moi non plus, je n’aime pas cette expression). De ce point de départ ubuesque va naître une série de moqueuse. A voir en famille, pour se rappeler pourquoi on ne se dit pas que des horreurs chaque année à Noël. 

Rions un peu avec le Pôle Emploi

Que se passe-t-il dans une ville dans laquelle le taux de chômage est bas ? On ferme le pôle emploi local. C’est à partir de ce postulat un peu loufoque que Alexandre Charlot et Franck Magnier ont imaginé une comédie sur fond social, avec un France Dubosc dans un nouveau rôle de relou au grand cœur. Une succession de sketches qui parviennent de temps en temps à faire mouche... Est-ce que ça fait des Têtes de l'emploi une grande comédie, j'ai comme un doute...

Nathalie et Lili Rose parlent aux fantômes

Paris, les années 30. Deux médiums américaines rencontrent un producteur qui rêve de leur faire faire du cinéma. Emporté dans le tourbillon de la vie (air connu), ce trio va expérimenter les joies et les peines de la vie sans se rendre compte du danger imminent qui les guette. Depuis Grand Central, on sait que Rebecca Zlotowski possède un sens certain du mélodrame. Avec Planétarium elle mêle habilement une ambiance rétro, un soupçon de fantastique, la magie du cinéma et le drame historique. Le duo Lily Rose Depp / Nathalie Portman est plus que séduisant.

Polina sort de ses bulles

La bd et le cinéma sont deux univers qui s’entremêlent naturellement. Alors contempler les pas chassés de la petite ballerine Polina prendre vie sur pellicule devrait enchanter amateurs de danse et amoureux de 9^ème art. Même si  Valérie Müller et Angelin Preljocaj ont pris de nombreuses libertés avec le matériel original, Polina, danser sa vie prouve plus que jamais que la danse est un sujet éminemment cinématographique. Même si vous n’avez jamais porté le tutu.

La banlieue c’est trop swag

Paradoxe temporel. Alors qu’il atteint enfin les salles de cinéma trois après le tournage, Swagger est déjà décalé avec son époque.  Le swag est déjà devenue une expression ringarde. Mais dans le fond ça n’a aucune importance. Pourquoi ? Parce que plus qu’un instantané de son époque, le film est surtout le portrait d’une jeunesse dynamique et enthousiaste assez éloigné des clichés sur la banlieue. Et ça, c’est intemporel même pour la génération X.

Choc des cultures

Il y a plusieurs règles à respecter quand on  fait un road movie. D’abord trouver une bonne raison pour faire la route (un rappeur parisien, Sadek, a besoin de se mettre au vert), ensuite trouver des personnages attachants (un peintre réac et un jeune des quartiers). Mais surtout il faut être sûr que cette virée mène quelque part, même si c’est au fond d’un canyon  (RIP Thelma et Louise). Tour de France tente de réconcilier deux visions de la France et c’est étonnamment plus subtil que prévu. Et oui ça arrive encore à Gérard Depardieu de ne pas en faire des tonnes…

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