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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Mais vous êtes fous, le premier film de Audrey Diwan

Pour son premier passage derrière la caméra, l'auteure du best seller How to be Parisian, Audrey Diwan a réuni Pio Marmai et Céline Sallette pour une histoire d'amour et d'addiction. Inspiré d'une histoire vraie, Mais vous êtes fous devrait secouer vos certitudes. En salles, le 24 avril 2019.

Mais vous êtes fous... Pour toutes les personnes qui ont grandi dans les années 90, cette locution fait echo à la célèbre chanson du rappeur Benny B. Audrey Diwan l'a d'ailleurs choisi en ayant cette référence en tête. La réalisatrice utilise la musique à l'occasion d'une séquence de fête au début du film, sorte d'ouverture légère avant le plongeon vers les abysses qui attend les personnages. Le fil du bonheur tient dans ce moment suspendu comme un rappel de sa fugacité...

Famille et addiction. Roman et Camille ont tout pour être heureux. Ils s'aiment et élèvent leurs deux petites filles avec patience et application. Pourtant Roman cache a tout le monde une sérieuse addiction à la cocaïne. Un soir quand Bianca leur cadette est prise de terribles convulsions, il va tout perdre en un instant. Déclaré positive à la cocaïne, la petite fille est sauvée mais ses parents sont accusés d'empoisonnement.

Recommencer. Audrey Diwan filme un couple à la dérive. Car ce qui l'intéresse dans cette histoire, véridique, ce n'est pas de nous montrer les séances de défonce de Roman, ni même de simplement exposer les conséquences de l'addiction sur les proches. Le coeur de son film repose sur la question du mensonge et du trouble qu'il crée. Comment Camille peut-elle à nouveau faire confiance à son mari qui lui ment depuis plusieurs années ? La question est troublante et Audrey Diwan y apporte une réponse pleines de nuances.

Leçon de cinéma. En terme purement visuel, Audrey Diwan s'inscrit dans une tendance naturaliste et évite volontairement les effets spectaculaires. Il y a toute de même quelques séquences qui sortent du lot notament quand elle filme la routine de Roman (Pio Marmai bien loin du gendre idéal qu'il incarne souvent sur grand écran). Le mystère autour de l'empoisonnement de la famille est également traité avec une sorte de pointillisme à la Sherlock Holmes plutôt intéressant. Pour autant on aurait aimé que ces fulgurances formelles soient plus fouillées. Elles auraient rendu l'émotion et le propos du film encore plus puissants. 

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