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Cinéma : Monos, de Alejandro Landes

Quel film faut-il aller voir cette semaine ? Weekly vous recommande Monos, un conte guerrier à l’ambiance naturaliste filmé avec une maestria poétique. Promis, vous ne vous ennuierez pas une seule seconde.

 

Cela pourrait être un jeu. Des adolescents isolés au sommet des montagnes colombiennes qui jouent aux petits soldats. Big Foot, Rambo, Lady… ils ont même des surnoms comme les Goonies. Sauf qu’à y regarder de plus près, les fusils qu’ils tiennent ont l’air bien réels. Autant que leur mission : ils veillent sur la Doctora, une otage américaine qu’ils sont chargés de garder en vie. Malheureusement, quand les enfants jouent à la guerre, les accidents arrivent. Ainsi, quand un des gamins tue par accident la vache, prêtée par les paysans du coin, les ennuis commencent.

Réinventer le genre. Avec Monos, Alejandro Landes a une ambition toute simple : casser les codes du film de guerre traditionnel pour s’intéresser aux conflits qui gangrènent actuellement la planète. Oubliez les images de Platoon, d’Apocalypse Now ou même du récent 1917. Ici la guerre n’est pas totale mais elle fait partie du quotidien, comme une infection dont on aurait du mal à se débarrasser.

Poésie guerrière. Pour autant, en termes de mise en scène, Landes ne souhaite pas filmer la guerre comme un reportage, avec caméra tremblotante et montage rapide. Au contraire, il mise sur un univers naturaliste assumé qui fait de la nature un espace aussi inquiétant que merveilleux. Sa caméra fluide et habile nous plonge avec poésie dans ce monde sauvage. Dans tous les sens du terme.

Bande de jeunes. En se plaçant tout le temps ou presque à hauteur d’enfant, le film prend parfois des airs de Notre Dame des Mouches. Les jeunes interprètes, dont l’alchimie collective crève l’écran, impressionnent. Ils font face en plus à la toujours très juste Julianne Nicholson (actuellement dans la captivante série The Outsider sur OCS). Leur voyage émotionnel entraîne le spectateur dans des contrées aussi exaltantes qu’imprévisibles.

D’ailleurs la narration est tellement dense que la fin apparaît presque comme précipitée, laissant en suspens le destin de ces personnages si attachants. Il n’empêche, le plan final reste d’une puissance émotionnelle folle. Alejandro Landes pourrait bien être un nom qui compte dans le cinéma mondial des années à venir !

Ma note : 4 / 5

 

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