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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Overlord, de Julius Avery

Les films d’horreur funs, ça existe encore ! La preuve cette semaine avec Overlord qui revisite intelligemment l’histoire en inventant des créatures maléfiques créées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Attention, ça va saigner.  

Pour les fans de films d’horreur, une mention « produit par J.J. Abrams » fait toujours son petit effet. En cause la vénération (que je ne m’explique pas vraiment) pour Cloverfield, film apocalyptique qui a marqué la fan base. Avec Overlord, pas d’extraterrestres terrifiants au menu mais plutôt une armée de supers guerriers passés à la moulinette du cartoon zombiesque. Le tout en pleine Seconde Guerre mondiale. Attachez votre ceinture, ça va secouer.

En immersion. A quelques heures du débarquement, une escouade est envoyée dans un petit village de France afin de détruire une tour radio. Evidemment rien ne va se passer comme prévu. La première séquence est un modèle du genre. Elle met en place de manière efficace les enjeux, puisque les détails de la mission y sont dévoilés, tout en introduisant un chaos retentissant et totalement viscéral pour le spectateur. Mais cette confusion ne va pas durer, car Julius Avery pose soudain sa caméra sur ses personnages et prend le temps de nous les présenter. Car il sait que pour faire peur, créer de l’empathie avec les héros jetés en pâture reste une règle essentielle du cinéma d’horreur.

Réécrire l’histoire. Narrativement Overlord n’échappe pas à quelques errements et autres effets de manches, mais le film se démarque largement par son univers. En inventant un passé dans lequel les nazis mégalomanes et amateurs d’expériences scientifiques atroces auraient mis au point une armée de guerriers nazis aux supers pouvoirs, le scénario nous embarque. Et surtout il renvoie à de vraies problématiques historiques et totalement cauchemardesques. D’ailleurs la réalité décrite dans le long métrage ne défie pas que les lois de la science, elle oublie également sciemment les règles de la ségrégation qui s’appliquaient dans l’armée américaine. Et c’est une bonne idée car le britannique Jovan Adepo (vu dans Mother) compose un parfait héros.

Intelligemment fun. Mais le vrai tour de force d’Overlord réside dans sa capacité à s’amuser constamment avec son sujet. Les digressions autour de la force inhumaine du méchant nazi sont ainsi l’occasion de séquences sanglantes à souhait. Et à l’heure où les films d’horreur ont tendance à se prendre au sérieux, ce subtil mélange de fun et de gore fait des étincelles. Ce ton volontairement décalé n’empêche pas une conclusion légèrement inquiétante qui sous-entend que les intentions bellicistes d’où qu’elles proviennent peuvent mener aux mêmes conséquences désastreuses…

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