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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Solo, Gueule d'ange, La Fête des mères...les sorties de la semaine

Que voir dans les salles cette semaine ? On embarque pour un western intergalactique, on célèbre les mamans et leurs névroses, on s'inquiète des effets de la téléréalité sur Marion Cotillard et on se demande ce qu'est la normalité avec Camille Chamoux. 

Solo, de Ron Howard

Dans la famille Star Wars, je demande Han Solo, le contrebandier au grand cœur campé par Harrison Ford dans la trilogie originelle. Solo, nouveau spin off inspiré de l'univers créé par George Lucas (après Rogue One), suit ainsi les jeunes années de ce personnage iconique. Quand on est fan, il y a quelque chose de quasi-magique à voir prendre vie les anecdotes issues des films de la saga adorée. Mais quand elles sont le principal argument, elles réduisent tout de même la portée de l'œuvre. Solo souffre donc d'être, en grande partie, un alignement sympathique de scènes clés (la rencontre avec Chewbacca, la confrontation avec Lando, la première fois qu'il pilote le Faucon Millenium). Pourtant dès qu'il s'éloigne de ce mouvement perpétuel un peu trop rodé, ce western intergalactique signé Ron Howard (appelé à la rescousse pour remplacer Lord et Miller) trouve quelques moments de grâce. La séquence de poker face à Lando, le personnage du droïde L3, les germes de la rébellion contre un système oppressif... tout cela vient réveiller le spectateur dans ses certitudes. Côté interprétation, Alden Ehrenreich ne manque pas de charme mais reste trop sage pour nous faire oublier Harrison Ford. Donald Glover, insolent et charismatique en diable, lui vole sans conteste la vedette. A suivre dans le prochain épisode. 

La Fête des mères, de Marie-Castille Mention-Schaar

Merveilleuse, protectrice, agaçante, conseillère, impossible... nos mamans sont tout ça en même temps. Et c'est pour ça qu'on les aime ! Voilà résumé, en quelques mots, le film de Marie-Castille Mention-Schaar. Elle s'interroge sur la maternité sous toutes ses formes en suivant plusieurs personnages de mères à différents âges de leur vie. Le casting est impeccable (Audrey Fleurot, Nicole Garcia, Vincent Dedienne...) mais difficile de ne pas tomber dans le bon sentiment au vu de la nature du sujet... Et surtout, malgré les bonnes intentions, je crains que La Fête des mères ne parvienne pas à apporter une réflexion neuve sur le sujet.

 

Gueule d'ange, de Vanessa Filho

Marlène vit seule avec sa fille de huit ans. Mais un jour, elle décide de partir en laissant son enfant livrée à elle-même. Hasard des calendriers de distribution, cette semaine on vous propose d'honorer les mamans avec La Fête des mères puis de vous indigner avec celle campée par Marion Cotillard dans Gueule d'ange. Marlène est blonde, inconséquente, aime la téléréalité et le maquillage mais aussi un peu trop la bouteille. Il vaut mieux ne pas se focaliser sur la litanie des poncifs sociétaux alignés par le scénario pour se concentrer sur le jeu touchant de la jeune Ayline Aksoy-Etaix.

Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, de Ilan Klipper

Bruno a écrit un premier roman qui a été un véritable succès. 20 ans plus tard, il est célibataire, sans enfants, vit en colocation et tente toujours d'écrire son second chef d'œuvre. Avec son style de film indépendant français, Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête pourrait vite être catalogué comme un OFNI, pourtant il est plus qu'une simple curiosité. Ilan Klipper s'interroge sur la liberté d'être différent. Bruno est il un mec qui a raté sa vie ou est-il simplement un esprit libre ? Le cinéaste préfère opter pour la seconde explication, pourtant les névroses du personnage sont bien réelles. Pour une fois, j'aurais préféré un constat doux amer à la douce fantaisie. Il n'empêche, le débat reste passionnant.

Manifesto, de Julian Rosefeldt

Spectateurs qui prenez votre ticket pour Manifesto, soyez prévenus : ce film n'en est pas un. Il s'agit d'une œuvre d'art et comme disait Indiana Jones, « sa place est dans un musée ». Julian Rosefeldt en faisant réciter à une Cate Blanchett multiface des textes iconiques autour du monde de l'art, tente de donner à ces manifestos une dimension nouvelle. Graphiquement le cinéma est présent, car la caméra est maniée avec dextérité. La narration explose pour mieux brouiller les pistes de réflexion. Ce n'est évidemment pas pour tout le monde, mais Cate Blanchett semble être le guide idéal pour tenter ce type d'expérience. 

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