Cinéma : Sully, Vaiana, Sausage Party... les sorties de la semaine

Une petite saucisse, un petit pain et une orgie

Il était une fois, le monde merveilleux des aliments du supermarché. Mais une fois arrivé entre les mains des méchants humains, ils vont vite comprendre la vérité : ils sont destinés à mourir de manière cruelle. Non c’est sûr Sausage Party n’est pas un film pour les gentils enfants. C’est même un film de sale gosse avec blagues scatologiques et grivoises. Oui Sausage Party est volontairement grossier et vulgaire. Mais c’est aussi furieusement drôle et on peut même y voir une critique acerbe contre notre société de consommation. Mais ça tout le monde n’est pas capable de le comprendre. Soupir !

Goldmember

Non si vous voulez vraiment un film cochon cette semaine, on vous conseille plutôt Rocco, un documentaire que la star de porno Rocco Siffredi. L'acteur italien, coqueluche porn depuis trois decennies est en pleine crise existentielle. Qui est l'homme derrière le mythe ? En quoi l'industrie du porno a changé ces dernières années ? Et surtout comment accepter de vieillir dans ce métier ? Autant de questions "essentielles" qui hantent ce documentaire étonnant de Thierry Demaizière et Alban Teurlai.

Héros malgré lui

On le sait pourtant, depuis les séries de films catastrophe des années 70 (Airport, 747 en péril), prendre l’avion c’est dangereux. Ouais mais quand c’est Tom Hanks qui est aux commandes, vous pouvez respirer. Sully de Clint Eastwood revient sur cet accident spectaculaire en 2009 qui a vu un pilote réussir l’exploit de se poser sur l’Hudson et de sauver tous ses passagers. Du grand Tom Hanks plus que du grand Eastwood mais Sully est garantie sans soutient à Donald Trump.

L'Océanie selon Disney

Le Disney de Noël c’est un peu une institution. Le cru de 2017 est particulièrement réussi. Vaiana, la légende du bout du monde nous fait voyager dans les îles du pacifique sud avec une jeune femme intripide et un demi dieu Maui (qui a des faux airs du regretté Jonah Lomu). Ce duo aussi comique que plein de charme partent à la recherche d'une île mystérieuse. Moins de chants, plus d'action et d'émotion, une pointe de diversité, ce Vaiana devrait tous vous faire swinguer.

Bouh, je suis là !

Ce que j'aime le plus dans Oppression de Farren Blackburn ? Son affiche car elle est un hommage au cinéma de Brian De palma, période année 80. Pour autant ce petit thriller fantatsique en forme de huis-clos avec Naomi Watts n'est surement pas désagréable à regarder, d'autant que le genre a quasiment disparu ces dernières années au profit de films d'horreur tourné en food footage et rempli de scare jump. Et puis Farren Blackburn, venu de la télévision (Luther, Daredevil, Doctor Who) est efficace a défaut d'être original. A noter la présence au générique de Charlie Heaton, le Jonathan de la cultissime Stranger Things.

Il était une fois les justes

Des enfants juifs, la seconde guerre mondiale, des méchants allemands, des gentils medecins...Les Enfants de la chance de Malik Chibane est un gentil film. Tout est filmé proprement, avec des acteurs investis et des enfants touchants. Le seul problème, c'est qu'on a juste l'impression d'avoir déjà vu le film une bonne centaine de fois. Autant revoir Au revoir les enfants de Louis Malle.

Un polar socioréaliste ?

Récompensé du prix d'interprétation féminin à Cannes en mai dernier, Ma'Rosa de Brillante Mendoza nous plonge dans l'enfer du trafic de drogue aux philipines. Mais ici les dealeurs sont une famille classique qui vend de la drogue pour s'en sortir. Quand les parents se font arrêter par une police corrompue, leurs enfants vont tout faire pour tenter de les libérer. Même si le portrait que dresse Mendoza de son pays est édifiant, lles enjeux se révèlent un peu trop tard pour passionner le spectateur. Et le ballet incessant entre une volonté de vérité et le film de genre ne prends jamais vraiment.

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