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Cinéma : The Birth of a Nation, Dalida, La Grande Muraille… les sorties de la semaine

Pourquoi les critiques sont si méchants avec le film de Sean Penn ? Pourquoi The Birth of Nation est un film qui va diviser ? Pourquoi les chinois ont réussi leur invasion à Hollywood ? La réponse à toutes ces questions essentielles est dans notre chronique cinéma de la semaine. 

The Birth of a Nation, de Nate Parker

Je ne vais pas vous mentir, The Birth of a Nation est un film qui dérange. Rien que le titre est un pied de nez au long métrage de D.W. Griffith qui justifiait la création du Ku Klux Klan. En retraçant l’histoire méconnue de cet esclave prêcheur devenu le leader d’une révolte sanglante contre les esclavagistes, Nate Parker n’entend pas faire dans la dentelle. Il montre des choses innommables et justifie le chemin de croix de ces insurgés, sans faire de nuance. La réalisation est sans faille. La démonstration n’est pas toujours fine mais elle est intéressante car elle reconstitue les bases de ce que certains appellent une guerre sainte.

La Grande Muraille, de Zhang Yimou

Bon je sais difficile de rester sérieux quand on lit le pitch de La Grande Muraille : Une armée d’élite va livrer un ultime combat contre des envahisseurs voulant annihiler l’humanité. Mais avec Zhang Yimou (La Cité interdite, Le Secret des poignards volants) derrière la caméra et Matt Damon devant, cette petite curiosité s’appuie quand même sur des bases solides. La virtuosité du cinéma à grand spectacle chinois associé à la puissance de frappe de Hollywood ça fait forcément des étincelles. Et effectivement les amateurs de batailles dantesques et souffle épique  devraient être ravis. A Weekly, on aurait simplement aimé que le scénario soit un peu plus original…

Dalida, de Lisa Azuelos

La réalisatrice de LOL s’attaque à une légende de la chanson française : Dalida. Si la dame a eu son heure de gloire a une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, elle reste une icône dans l’Hexagone pour toute une génération. Incarné avec beaucoup de délicatesse par l’actrice italienne Sveva Alviti, ce Dalida est une fresque de caractère qui préfère jouer sur l’ambiance plutôt que sur une chronologie linéaire. Le tout est évidement entrecoupé des plus grands tubes de la chanteuse. Les fans apprécieront sans doute plus que les profanes.

The Last Face, de Sean Penn

A Cannes en mai dernier, le film de Sean Penn s’était fait étriller par la critique. On aurait pu espérer que plusieurs mois plus tard et loin de l’agitation cinéphile de la Croisette, le long métrage gagne quelques étoiles. Ce n’est pas le cas. On a du mal à imaginer que Sean Penn qui nous avait épatés avec The Pledge ou Into the Wild puisse se planter à ce point avec cette histoire d’amour passionnelle sur fond de guerre et d’humaniataire. Surtout que Javier Bardem et Charlize Theron (et notre Adèle Exarchopoulos) restent d’excellents acteurs. N’hésitez pas à tenter votre chance en vous faisant votre propre avis.

La Mécanique de l’ombre, de Thomas Kruithof

Avec ce thriller d’espionnage français, Thomas Kruithos impressionne immédiatement la pellicule. Outre son ambiance légèrement rétro, une impression renforcée par le rejet des technologies numériques expliqué dans le scénario, La Mécanique de l’ombre abat ces cartes avec élégance. Surtout le long métrage ose aborder des thématiques contemporaines comme le Burn Out et les écoutes secrètes. François Cluzet et Denis Podalydès sont parfaits comme d’habitude.

Ouvert la Nuit, de Edouard Baer

Edouard Baer est une personnalité à part dans le cinéma français. Ces films tiennent d’ailleurs plus de la tradition théâtrale que du cinéma d’auteur français. On y parle beaucoup comme dans les Woody Allen, on joue sur la mise en abyme et on met en avant l’esprit de troupe. Dans Ouvert la Nuit, il incarne un propriétaire de théâtre qui déambule dans Paris durant une nuit pour essayer de sauver son dernier spectacle. Aussi farfelu que créatif, à savourer surtout pour ceux qui aime la douce folie de Baer.

The Fits, de Anne Rose Olmer

Le cinéma indépendant américain est souvent l’occasion de découvrir un autre visage de l’Amérique et un cinéma sortant des codes classiques actuels. Dans son The Fits est un ovni qui suit une petite boxeuse qui va se laisser convertir par un Hip Hop, spécifique le Drill. Une danse fascinante mais qui provoque chez certaines de ces adeptes des convulsions (« the fits » en V.O.). Difficile de ne pas trouver des images envoutantes et la jeune comédienne (Royalty Hightower) impressionnante. On vous promet une expérience quasi mystique. 

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


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