Retrouvez Weekly sur Facebook

TV/Cinéma/Culture

Cinéma : The Last Jedi, Le Crime de l'Orient-Express, La Deuxième étoile… les sorties de la semaine

Que voir dans les salles cette semaine ? Star Wars bien-sûr mais vous pourrez aussi enquêter avec Kenneth Branagh pour savoir qui a tué Johnny Depp, descendre les pistes avec la famille turbulente de Lucien Jean-Baptiste ou encore vivre un Very Bad Trip au féminin avec Girl Trip.

Star Wars VIII : les Derniers Jedi, de Rian Johnson

Avoir un avis sur le dernier Star Wars, c'est facile : Tout le monde en a un. (C'est comme avec la composition de l'équipe de France de Football !). Mais ce qui intéresse Weekly dans cette chronique, c'est le cinéma. (Pour la guerre de nerfs et les débats stériles direction Twitter). Et il se trouve que Rian Johnson a assuré question mise en scène et univers. Il s'empare de l'ambiance mélancolique et ultra référencée crée par J.J. Abrams pour mieux casser le moule et se tourner vers l'avenir. Évidemment l'idée de transmission est toujours là, mais Rian Johnson prends aussi le temps de développer ses nouveaux personnages (Mention spéciale à l'émouvante Rose) donnant à cette nouvelle génération un vrai sens.

Il n'oublie pas non plus que le monde a changé depuis les années 70 et qu'un film universel comme Star Wars ne doit pas se contenter de livrer de belles batailles et émouvoir. Ainsi le film prend le temps de disserter sur le capitalisme outrancier et les profiteurs de guerre. Alors oui, on pourra toujours s'interroger sur la qualité de l'humour, sur deux ou trois détails scénaristiques ou sur la présence de créatures mignonnes pour vendre des peluches (Oui, je veux un Porg pour Noël et alors ?) mais je vous le re-dis l'essentiel est ailleurs. Vivement la suite…

Le Crime de l'Orient Express, de Kenneth Branagh

Après Shakespeare, Kenneth Branagh s'attaque à un autre auteur classique britannique : Agatha Christie. Il a évidemment opté pour le polar le plus théâtral de Christie : Le Crime de l’Orient-Express. Ou comment le sémillant Hercule Poirot (et sa célèbre moustache) va se retrouver à devoir enquêter sur un meurtre mystérieux survenu dans un train. Coincés sur les voies à cause de la neige, tous les passagers sont suspects… Pour ceux qui n’ont jamais lu ce classique de la littérature, ni vu aucune de ses adaptations filmiques, le rebondissement final devrait vous surprendre. Pour les autres, pour qui le suspense final est éventé depuis longtemps, ce Who’s done it sera surtout une partie de balltrap pour acteurs de première classe. Pas si mal.

La Deuxième étoile, de Lucien Jean-Baptiste

On ne peut pas accuser Lucien Jean-Baptiste de s’être précipité pour réaliser la suite de sa sympathique comédie familiale La Première étoile. Neuf ans se sont passés depuis les premières aventures dans la grande poudreuse de la famille Elizabeth. Dans cette Deuxième étoile, Jean-Gabriel veut emmener toute sa petite famille passer Noël à la montagne. Mais évidemment entre des enfants ados, une mère envahissante et un beau-père râleur, ces vacances risquent de ne pas être de tout repos. C’est bien d’avoir pris son temps, mais neuf ans plus tard les standards de la comédie françaises se sont appauvris pour devenir des successions de gags plus ou moins fins. Le cinéaste ne parvient qu'à moitié à échapper à cet écueil. C'est déjà ça.

Girls Trip, de Malcolm D. Lee

Quatre copines de longues date. Un festival à la Nouvelle Orléans. De l’alcool qui coule à flot. Girls Trip n’essaie pas d’être autre chose que ce qu’il est : un films de potes en délire, une version féminine et black de Very Bad Trip. C’est à la fois la chance et la limite du concept. Ceux qui se réjouissent de voir les péripéties rocambolesques et les humiliations en chaîne des quatre amies en auront pour leur argent. Les autres passeront leur tour. Allez ! Quand ça passera à la télé dans deux ans, jetez-y un petit coup d’œil pour les actrices.

Soleil Battant, de Clara et Laura Laperrouzas

Cœur de l’été, Portugal. Un couple profite de quelques jours de vacances avec leur jumelles de 6 ans dans une ancienne maison de famille. Mais leur passé troublé ne va pas tarder à les rattraper. Il y a quelque chose de fascinant dans les paysages portugais filmés par les sœurs Laperrouzas, on se croirait presque dans le jardin d’Eden. En réalité, l’enfer n’est pas loin. Dans les frustrations des personnages. Ce thriller psychanalytique a sans doute de la personnalité filmique, il faudra seulement se laisser porter par son histoire.

Séance de rattrapage : Bienvenue à Suburbicon, de George Clooney

1959, la charmante bourgade de Suburbicon au Etats-Unis est une cité prospère où les habitants coulent des jours tranquilles. Mais l’arrivée d’une famille de noirs va changer la donne. Ne croyez pas ce pitch, car avec ce Bienvenue à Suburbicon, George Clooney prend un malin plaisir à jouer avec les apparences. Ainsi les vrais fauteurs de trouble de Sububicon sont bels et bien blancs et vivent dans la maison d’à côté. Ce thriller hitchcockien à la sauce Frères Coen (ces derniers ont écrit le scénario) est une lecture amère de l’Amérique profonde filmée entièrement à travers les yeux d’un petit garçon. Un petit régal.

Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs