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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : The Place, de Paolo Genovese

Place au mystère cette semaine dans les salles avec la sortie de The Place. Que seriez-vous prêts à faire pour que votre rêve le plus fou se réalise ? C'est à cette question que sont confrontés les protagonistes de ce long métrage qui confronte le spectateur aux limites de la morale. 

Imaginez. Chaque jour, un homme s'assoit à une table dans un café cosy. Devant lui, défile une dizaine de personnes différentes mais toutes à la recherche de la même chose : la réalisation de leurs désirs les plus inavouables. De lui, on ne sait rien à part qu'en échange de leurs souhaits, il exige des missions qui remettent en question leur sens de la morale et de la justice.

Concept Hypotique. Le procédé de The Place (Café Roma en V.O) est efficace. Un homme mystérieux qui prend des notes dans un carnet, des hommes et des femmes face à des dilemmes impossibles, Paolo Genovese semble réinventer le fameux pacte faustien. Difficile de ne pas être faciné par les choix cruels auxquels sont confrontés les clients de ce génie luciférien : Tuer un enfant contre la vie du sien, violer une femme pour retrouver la vue, faire rompre un couple pour récupérer son mari.

Ecran de fumée. Malheuresement malgré le charme des acteurs, le concept de cette ronde humaine finit par s'essoufler. Surtout quand on comprend que le mystère restera entier. Il s'agit simplement d'une analyse un peu extrême de la psychologie humaine qui malgrè les promesses du début ne nous amène jamais sur des territoires inexplorés. Pourtant les connexions innatendues entre les différents protagonistes qui se révèlent au fur et à mesure forment un véritable lien dramaturgique qui aurait du être le coeur du film. 

Théâtre et caméra. La mise en scène statique, comme au théâtre, ne permet pas non plus de transcender cette histoire. Le mouvement crée par le va et vient des "clients" a quelque chose de poétique mais manque d'énergie cinématographique. Reste les très jolis plans du début et de la fin qui laissent percevoir le potentiel cinégénique de ce puzzle moral. On se met alors à rêver que l'anti-héros soit un écrivain et pas le valet du diable (et/ou de dieu). The Place aurait alors eu ce fameux supplément d'âme indispensable derrière lequel courent tous les personnages du film...

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