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TV/Cinéma/Culture

Cinéma : Tomb Raider, Hostiles, Ghostland...les sorties de la semaine

Que voir dans les salles cette semaine ? Le retour de Lara Croft, une romance inattendue entre Franck Dubosc et Alexandra Lamy, un film d'horreur avec Mylène Farmer, un western tragique avec Christian Bale, une fable fantasmagorique et un thriller judiciaire porté par un Denzel Washington méconnaissable. 

Le film de la semaine : Hostiles, de Scott Cooper

On en finit pas de dire que le Western est un genre tombé en désuétude. Et pourtant chaque année, un réalisateur sans doute marqué par ces poursuites incessantes entre cowboys et indiens dans son enfance, donne encore une chance aux grandes contrées sauvages de l'Ouest américain. Le hardy de la semaine s'appelle Scott Cooper (Les Brasiers de la colère, Crazy Heart, Strictly Criminal). Contrairement à d'autres, ce qui l'intéresse dans le genre c'est d'en capter tout l'héritage culturel. Dans Hostiles, qui voit un capitaine passer maître dans l'art du scalp d'indiens obligé d'escorter un chef cheyene mourant jusque chez lui, il n'y a pas de manichéisme premier degré. Tout le monde est aussi méchant que gentil. Mais surtout tous tentent de retrouver leur humanité dans cette vie de violence. Le style de Cooper est impérial et Christian Bele n'en finit plus de nous impressionner. 

Tomb Raider, de Roar Uthaug

Le reboot de la semaine ? C'est Tomb Raider, bien-sûr. Soit l'adaptation de la célèbre franchise vidéo-ludique qui a déjà donné naissance à deux films assez médiocres malgré la présence volubile d'Angelina Jolie. Le scénario reprend les grandes lignes du jeu du même nom sorti en 2013 et qui voyait une Lara Croft plus jeune se battre pour sa survie sur une île pleine de dangers. Roar Uthaug, réalisateur norvégien qui a fait ses gammes dans le film d'action catastrophe avec The Wave, a beau enchaîné les morceaux de bravoure et défier les lois de la gravité (Oui Lara Croft vole, vous ne le saviez-pas ?), il ne parvient jamais à conféré de vrais enjeux à ce survival game. On connait bien trop les codes pour être soufflé. Par contre par pitié, Messieurs, on ne mesure pas la qualité d'un film à la longueur du décolleté de son héroïne. A bon entendeur...

Ghostland, de Pascal Laugier

Une maison isolée. Une mère et ses deux filles qui vont s'y installer. Une première nuit cauchemardesque qui traumatisera à jamais les deux jeunes femmes. Des années plus tard, les fantômes du passé vont ressurgir. Aucun doute, le pitch de Ghostland de Pascal Laugier manie à la perfection les codes du film d'horreur classique et brutal. L'ambiance façon poupées cassées est assez efficace. La théorie sur l'écriture et ses névroses (enfin ici on peut parler de psychose) n'est pas toujours finaude mais elle reste intéressante. Bref si vous jouez le jeu, je vous promet quelques frissons.

Tout le monde debout, de Franck Dubosc

Après Sophie Marceau la semaine dernière, c'est au tour d'un autre acteur français culte de se transformer en réalisateur de comédie. Tout le monde debout suit comment un dragueur et menteur invétéré va se retrouver à se faire passer pour un handicapé pour les beaux yeux d'une jeune femme. Mais quand cette dernière lui présente sa soeur réellement handicapé, tout va se compliquer. Ce n'est pas pour le suspense, même pas pour les rebondissements lourdauds qu'on va voir ce genre de comédie romantique. On veut juste un happy end et une gentille morale. Dans ce cas, vous ne devriez pas être déçu. 

Un raccourci dans le temps, de Ava DuVernay

Meg Murry, est une collégienne peu sûre d'elle malgré une intelligence naturelle. Quand son père disparaît, trois guides en provenance d'un autre monde vont l'aider à le retrouver et à exploiter un don que la jeune fille n'a jamais exploité. Accompagné de Calvin, son camarade de classe, Meg va découvrir un raccourci spatio-temporel. Pour les deux enfants, c'est le début d'une aventure palpitante. Avec Un raccourci dans le temps, tout est déjà dans le pitch. Ava DuVernay qui a refusé Black Panthers pour ce conte merveilleux pour les enfants est un maître d'oeuvre discipliné et inventif. On aurait tout de même aimé une proposition différente de cinéma. 

Avant que nous disparaissions, de Kiyoshi Kurosawa

On termine par la curiosité de la semaine : Avant que nous disparaissions. Film d'invasion extra-terrestre ? Manifeste contre l'omniprésence américaine dans notre culture ? Love story inversée ? Avant que nous disparaissions est un peu de tous ces genres à la fois. Kurosawa qui use du fantastique avec une parcimonie poétique signe un film hybride plein d'influences mais aussi avec une vraie singularité. Bref, c'est très séduisant pour qui aime sortir des territoires balisés du cinéma. J'en fait partie.

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