Cinéma : Wonder Woman, HHhH, The Wall... les sorties de la semaine

Wonder Woman, de Patty Jenkins

Oserez-vous aller voir Wonder Woman ? Premier film entièrement consacré à une super héroïne (en attendant Captain Marvel avec Brie Larson) et en plus réalisé par une femme Patty Jenkins (Monster, The Killing US), ce long métrage a le mérite de sortir des sentiers battus du genre. Féministe mais surtout film d'aventure et de fantasy le long métrage séduit. Dommage que Patty Jenkins n'est pas pu obtenir d'éviter les 20 minutes de destructions massives qui sont devenues hélas un passage obligé.

HHhH, de Cédric Jimenez

Figure clé du régime nazi, Reinhard Heydrich fut l'un des terribles architectes de la solution finale. HHhH adapté du livre éponyme de Laurent Binet revient autant sur la vie d'Heydrich que sur les deux soldats de la résistance qui ont été missionnés pour l'assassiner. Le casting de Jason Clark à Jack O'Connell en passant par Jack Reynor et Rosamu Pike est parfait dans cette fiction historique assez efficace.

Comment j'ai rencontré mon père, de Maxime Motte

Eliot (François Xavier de Maison) est un papa aimant, mais un peu étouffant, pour son fils adoptif Enguerrand. Quand ce dernier se retrouve nez à nez avec un migrant fraîchement débarqué sur la plage, il va être persuadé qu'il s'agit de son père biologique. Une aventure compliquée commence alors pour Eliot et sa femme. Des bons sentiments, une comédie familiale... rien de désagréable mais Comment j'ai rencontré mon père est loin d'être inoubliable.

The Wall, de Doug Liman

Doug Liman possède une certaine expérience en matière d'action sur grand écran. On lui doit notamment Edge of Tomorrow ou encore le premier Jason Bourne. Avec The Wall, il se livre presque à un exercice de style puisque son cadre se retrouve ici limité à un champs de bataille occupé par deux soldats américains pris pour cible par un sniper irakien. Prenez une grande bouffée d'air avant de rentrer dans la séance vous en aurez besoin pour soutenir Aaron Taylor Johnson (Kick Ass).

Le Vénérable W, de Barbet Schroeder

Après Amin Dada et Maître Jacques Verges, Barbet Schroeder termine sa " trilogie du mal " avec Le Vénérable W. Le cinéaste s'est rendu en Birmanie pour rencontrer le moine boudhiste extrémiste Wirathu qui est à l'origine d'une véritable épuration ethnique dans son pays contre la minorité musulmane des Rohingyas. Il signe un portrait glaçant d'un homme à l'apparence paisible qui cache une haine immense. Mais surtout ce documentaire est l'occasion d'attirer l'attention du grand public sur une situation dramatique : la Birmanie est a deux doigts du génocide et rien n'est fait pour les en empêcher...

Le Jour d'après, de Hong Sang Soo

On termine avec un long métrage présenté en sélection officielle à l'occasion du 70e Festival de Cannes. Le Jour d'après est une énième variation autour de l'adultère. Hong Sang Soo est une sorte de Jacques Doillon coréen, il fascine donc une partie de la critique française qui ne s'est toujours pas remise de la nouvelle vague. C'est certes délicat et précis comme cinéma mais il n'y a vraiment rien de nouveau sous le noir et blanc velouté de Hong Sang Soo.