Cinéma: Cendrillon, Diversion, Dear White People… les sorties de la semaine
Dans les salles cette semaine, Cendrillon perd encore une fois sa pantoufle, Will Smith nous refait le coup de la grande arnaque, les Noirs réclament (enfin) leur dû et Yolande Moreau s’envole pour la Chine.
Il était une fois… Cette semaine le 7e art mise sur une valeur sûre : les contes de fée. Au premier degré comme au 36e. Dans tous les cas, méfiez-vous des sourires trop parfaits, le grand méchant loup pourrait bien se cacher derrière.
Le film black & white de la semaine : Avec ses faux airs de comédie gentiment mordante, Dear White People tente de secouer nos chères certitudes. Le regard que porte Justin Simiens sur l’Amérique d’Obama frôle par moment la caricature mais il a le mérite de remettre les pendules à l’heure. Surtout qu’il le fait avec une bonne humeur assez communicative. Que l’on soit noir ou blanc.
Le tour de passe-passe de la semaine : Dans Diversion, Will Smith et Margot Robbie (Le Loup de Wall Street) jouent une partie géante de poker menteur. Ne cherchez pas, comme dans tous les films d’arnaque, les twists et le bluff font le sel de l’intrigue. Sauf que cette fois-ci, les rebondissements sont soit trop prévisibles, soit carrément tirés par les cheveux. Bref, à part pour les acteurs, vous pouvez passer votre chemin.
Les autres sorties :
Cendrillon fait son grand come-back. Au menu de ce conte signé Kenneth Branagh : une méchante marâtre, un prince très, très charmant, une pantoufle de verre et une gentille marraine… bref rien de neuf au royaume de Disney. Ne vous y trompez pas, le spectacle est enchanteur et vos enfants vont adorer. Mais honnêtement, on préférait l’époque où Branagh était obsédé par Shakespeare, il était plus inspiré.
Ah ! le triangle amoureux. Il n’y a pas que les fans de Twilight qui adorent ce sujet. Dans les années 60, la nouvelle vague avait exploré cette thématique jusqu’à plus soif. Avec A trois on y va, Jérôme Bonnell tente une approche plus moderne puisque le trio en question mélange amour hétéro et lesbien. Anaïs Demoustier, Félix Moati et Sophie Verbeeck ne manquent pas de fraîcheur, mais cette ritournelle semble tout de même un peu légère.
Plus profond, Voyage en Chine de Zoltan Mayer voit l’immense Yolande Moreau obligée de partir en Chine pour récupérer le corps de son fils. Evidemment, ce voyage sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur elle-même. Et puis si vous êtes tenté de poser vos valises en Chine, c’est le moment de profiter de la vue !
Jeremy Renier fait dans le thriller belge cette semaine avec Waste Land. Bien loin des Magnolias de Cloclo, l’acteur campe un inspecteur de la brigade criminelle de Bruxelles qui doit enquêter sur le meurtre d’un jeune Congolais. Pour résoudre ce mystère, il devra faire face à de nombreux démons. Bref, ce n’est pas drôle tous les jours pour lui.
Autre lieu, autre drame. Le Petit Homme de Sudabeh Mortezai suit le jeune Ramasan, 11 ans, réfugié en Autriche avec sa mère et ses deux sœurs. Malgré son jeune âge, il tente de remplacer son père mort en Tchétchénie. Mais tout son univers bascule quand un ancien ami de son père refait surface.
Avec Enfances Nomades, Christophe Boula vous propose un film comme vous n’en verrez pas tous les jours. Soit un drame d’aventure qui se déroule en Asie Centrale. Vous y découvrirez trois destins étonnants au cœur des steppes arides. C’est beau.
On termine avec un documentaire étonnant. Vivre Autrement de Camille Teixeira s’interroge, à l’heure de la crise, sur le développement des habitats légers. Cabanes dans les bois, yourtes ou caravanes, ces « petites maisons » incarnent surtout de nouvelles façons d’envisager la société. A méditer.
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