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TV/Cinéma/Culture

Cinéma: La Finale, Pacific Rim Uprising, Mektoub My Love...les sorties de la semaine

Que voir dans les salles cette semaine : des combats de robots géants contre des vilains extra-terrestres, le retour du réalisateur de La Vie d'Adèle dans une chronique amoureuse vintage, un feel good movie sur le football et Alzheimer et un film d'horreur brésilien qui aime les bonnes manières.

 Le film de la semaine : Mektoub My Love : Canto Uno

Le nouveau film de Abdellatif Kechiche ? Forcément on l'attendais avec impatience. Pourquoi ? Parce qu'après La Vie d'Adèle, film d'une puissance cinégénique assez remarquable, il nous tardait de découvrir les nouvelles errances amoureuses du cinéaste. Et le programme de Mektoub My Love ne nous a pas déçu : Années 1990, sud de la France, un scénariste en herbe qui retourne dans sa ville nature et des amours de vacances. Comme d'habitude tout est un petit peu trop, à la limite de la fusion. Mais c'est tellement plein de cinéma et beaux acteurs qu'on a du mal à ne pas être sous le charme. Et un peu éreinté. 

La Finale, de Robin Sykes

La Finale est un produit typique de son époque. Il répond à ce que les producteurs pensent capter de la demande du public français : des comédies "feel good" qui traite de sujets émouvants et avec un soupçon de blagues racistes. Retenez bien, c'est la formule magique si vous voulez être sûr de remplir les salles ! La Finale se regarde sans déplaisir, il faut dire que l'association entre Thierry Lhermitte en papy gâteux et l'idole des jeunes filles en fleurs Ryane Bensetti est plutôt réussie. Mais l'intrigue, en plus d'être totalement prévisible, patine quand il s'agit de parler de la maladie d'Alzheimer de manière réaliste et pas comme un simple ressort scénaristique. Par contre, la séquence finale qui s'autorise une relecture du réel et qui rend hommage à notre mémoire collective est totalement attachante. 

Pacific Rim : Uprising, de Steven S. DeKnight

Déjà le premier Pacific Rim ne m'avait que très moyennement convaincu. Alors apprendre que sa suite a échappé à son créateur, le génial Guillermon Del Toro, pour être confiée à un showrunner de séries TV n'était pas franchement pour me rassurer. Avec Uprising, vous pouvez être sûr de deux choses : premièrement vous allez assister à des combats dantesques et deuxièmement la culture japonaise du Kaiju devrait être respecté. Pour le reste, on y parlera de transmission, de génération sacrifiée et de familles recomposées. Rien de neuf ou d'original. 

La curiosité de la semaine : Les Bonnes manières, de Juliana Jojas et Marco Dutra

Dans les quartiers riches de São Paulo, Clara une jeune infirmière solitaire trouve du travail auprès de Ana enceinte et à la recherche d'une nounou pour son enfant à naître. Bien que issues de milieux sociaux différents, l'entente entre les deux est immédiate et elles tombent amoureuses. Mais quand Clara découvre, que les nuits de plein de lune, sa compagne a besoin de chair fraîche, elle bascule dans un autre univers. Du conte social au film d'épouvante classique, ces Bonnes Manières est une petite surprise créative qui vit avec son temps. Rendant hommage au cinéma, tout en étant capable de trouver sa propre voie, le long métrage est d'une beauté assez universelle. 

La Prière, de Cédric Kahn

Thomas a 22 ans et il est dépendant aux substances illicites. Pour se sortir de ce cycle destructeur, il rejoint une communauté isolée dans la montagne et qui entend soigner par la prière. Ce monde très strict fait de travail, de foi, de règles et d'amitié va bousculer toutes les certitudes du jeune homme. Cédric Kahn aime les expériences intenses et les personnages torturés, avec La Prière, il frôle l'expérience quasi mystique. Intéressant et porté par des jeunes acteurs investis comme Anthony Bajon et Damien Chapelle. 

Après la guerre, de Annarita Zambrano

Connaissez-vous la doctrine Mitterand ? Cet accord verbal formulé par l'ancien président de la république en 1985 autorisait les anciens activistes repentis d'extrême gauche à rester en France. Avec Après la guerre, Annarita Zambrano s'inscrit dans la tradition politique du cinéma italien, un genre devenu ces dernières années assez moribond. Elle explore également des vieilles blessures entre la France et l'Italie en imaginant l'assassinat d'un juge italien dont le principal suspect ne serait autre qu'un ancien militant d'extrême gauche réfugié dans l'Hexagone. 

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