Cinéma: La Forme de l'eau, Moi Tonya, Mary et la fleur de la sorcière...les sorties de la semaine

Le film de la semaine : La Forme de l'eau, de Guillermo del Toro

Il y a des films comme ça qu'on attend depuis une éternité. Et oui ! Car si toi lecteur tu ne lis les critiques dithyrambiques sur le dernier film du grand Guillermo del Toro que depuis une semaine, moi ça fait plus de six mois que je rongeais mon frein me contentant de regarder en boucle la bande-annonce. Dans cette fable onirique et entêtant, une agent d'entretien muette (magique Sally Hawkins) va se prendre d'affection pour la créature amphibienne détenue par ses employeurs. Elle va alors tout faire pour le libérer. Un monstre gentil, une anti-héroïne discrète, une direction artistique époustouflante... aucun doute Guillermo del Toro revient à ce qu'il sait faire de mieux. The Shape of water devrait vous hanter longtemps après la sortie de la salle.

Moi, Tonya, de Craig Gillepsie 

Si vous étiez né au début des années 90 et en âge de comprendre, il est impossible que vous soyez passé à côté de ce scandale. Ou comment la patineuse Tonya Harding a organisé l'agression de sa rivale Nancy Kerrigan à quelques jours des Jeux Olympiques de Lillehammer. C'est cette histoire de dingue que I, Tonya tente de comprendre dans ce faux biopic aussi rock'n'roll que son personnage principal. Au-delà du portrait d'une jeune femme en manque de reconnaissance, le film de Craig Gillepsie s'interroge en creux sur la division d'un pays et l'illusion de l'égalité des chances à l'américaine.

Mary et la fleur de la sorcière, de Hiromasa Yonebayashi

En matière d'animation japonaise, les studios Ghibli restent une référence. Mais de nouveaux acteurs arrivent sur le marché à l'image du Studio Ponoc dont Mary et la fleur de la sorcière est l'une des premières réalisations. Dans ce conte magique qui rappelle presque plus Harry Poter que Kiki la petite sorcière, une petite fille découvre sa destinée en allant passer des vacances chez sa grand-mère. Onirique, astucieux et initiatique, ce récit d'aventure se déguste sans modération avec ou sans têtes blondes.

Les Aventures de Spirou et Fantasio, de Alexandre Coffre 

Soyons réaliste : les adaptations de nos bandes dessinées cultes sur grand écran sont rarement une réussite. Il n'y a guère que Le petit Spirou qui s'en soit sorti avec les honneurs. En termes d'univers ce Spirou et Fantasio envoie tout de même du lourd. Le casting composé d'Alex Lutz, Géraldine Nakache et Thomas Solivérès est sympathique, sans en faire des tonnes. Alors pourquoi on reste méfiant ? Parce que respecter l'âme d'une oeuvre graphique exige autre chose qu'un simple comique de situation et des personnages plus fantasmés que réalistes.

Criminal Squad, de Christian Gudegast 

Un groupe de braqueurs de banque tente de réussir le coup du siècle : dévaliser la réserve fédérale de Los Angeles au nez et à la barbe des autorités locales. Ah, les films de casse ! On ne s'en lasse pas, le succès de la série La Casa de Papel en est un exemple récent. Mais quand même ! Le coup de la citadelle imprenable qui est prise quand même, on nous l'a pas un peu trop fait ? Heureusement Criminal Squad semble moins jouer sur le twist final que sur un rythme d'enfer et l'opposition entre les policiers et les braqueurs. Je vous laisse deviner qui va gagner...

L'Insoumis, de Gilles Perret

Que l'on aime ou pas Jean-Luc Mélenchon, il faut bien lui reconnaître quelque chose : sa personnalité unique qui en fait un véritable personnage de film. Avec L'Insoumis, Gilles Perret a pris l'expression à la lettre en tournant un documentaire sur l'homme durant la dernière campagne présidentielle. L'idée est de nous plonger dans le quotidien de l'homme politique mais aussi évidemment de l'homme tout court. Un portrait qui sonne juste.