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Critiques en Israël avant une visite annoncée de Donald Trump

JERUSALEM (Reuters) - Des voix se sont élevées mercredi en Israël contre la visite annoncée dans l'Etat hébreu d'ici la fin de l'année de Donald Trump, candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2016, à la suite des récents propos tenus par le milliardaire contre les musulmans.

Donald Trump, qui est en tête des sondages pour la primaire républicaine, sera reçu par Benjamin Netanyahu le 28 décembre, ont indiqué les services du Premier ministre, confirmant une information parue dans les médias.

Un responsable gouvernemental indique que l'entretien a été calé il y a deux semaines, avant que Donald Trump n'appelle de ses voeux, lundi, la "fermeture totale" des frontières américaines aux musulmans après l'attaque de la semaine dernière à San Bernardino, en Californie, menée par deux adeptes du groupe djihadiste Etat islamique.

Benjamin Netanyahu "n'est pas d'accord avec tout ce que dit chaque candidat (à l'élection américaine)", dit-on de sources proches du Premier ministre conservateur.

Sur Twitter, Donald Trump se dit "très impatient" de se rendre en Israël d'ici la fin de l'année.

Ahmed Tibi, député représentant les 20% d'Arabes israéliens, a demandé à ce que le "néo-nazi" Donald Trump ne soit pas admis dans l'enceinte de la Knesset.

Un appel relayé par Omer Bar-Lev, de l'Union sioniste, parti de l'opposition de centre gauche, qui a qualifié de "raciste" le magnat de l'immobilier américain.

Du côté du Likoud, le parti de droite au pouvoir, le ministre de l'Energie Yuval Steinitz a également déploré les propos du candidat républicain.

"Je recommande de lutter contre l'islam terroriste et extrémiste mais je ne déclarerais pas de boycott, d'ostracisme ou de guerre contre les musulmans en général", a-t-il dit à la radio de l'armée israélienne. "Nous avons dans l'Etat d'Israël de nombreux citoyens musulmans qui sont loyaux."

Marc Zell, vice-président des Republicans Overseas, organisation représentant le Parti républicain à l'étranger, a dénoncé les propos d'un "démagogue". "Et nous en tant que juifs, et aussi en tant qu'Israéliens, savons grâce à l'Histoire ce qu'est un démagogue", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio militaire, dans une interview distincte.

Au Royaume-Uni, où Donald Trump possède deux parcours de golf, une pétition sur internet a réuni plus de 100.000 signataires pour interdire l'entrée de Donald Trump dans le pays en raison de "son discours de haine".

"Si le Royaume-Uni continue d'appliquer le critère de 'comportement inacceptable' à tous ceux qui souhaitent entrer sur son territoire, il doit l'appliquer aussi bien aux riches qu'aux pauvres, aux faibles qu'aux puissants", dit le texte de la pétition. Le ministre britannique des Finances George Osborne s'est dit opposé à une telle interdiction.

Aux Emirats arabes unis, Landmark Group, un des plus grands groupes de distribution du Moyen-Orient, a annoncé retirer de ses rayons les produits fabriqués par le conglomérat de Donald Trump. Landmark et DT Home Marks International LLC ont un contrat exclusif pour vendre ces produits "Trump Home" (miroirs, lampes...) dans leurs magasins au Koweït, aux EAU, en Arabie saoudite et au Qatar.

(Dan Williams; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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