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Décès de Pierre Gosnat : cet élu, mon voisin

Ce dimanche soir, chacun saluait l’homme politique. Pierre Gosnat, le maire PCF d’Ivry-sur-Seine, est décédé, laissant derrière lui sa famille, ses amis, sa ville. Et ses voisins.

Pierre Gosnat, l’élu. Pierrot pour ses amis. Pierre et Alice pour les habitants de sa rue. La nouvelle est tombée hier matin. Dans un communiqué, la ville d’Ivry-sur-Seine a fait savoir qu’"au terme d’un long combat contre la maladie, Pierre Gosnat s’est éteint brusquement le 25 janvier 2015". Si beaucoup ont salué son engagement politique, c’est à l’homme que ces quelques lignes entendent dire au revoir.

Pierre. C’était d’abord une gueule. Un brin titi parisien et un franc parlé bien à lui. Un bon vivant. Un voisin toujours souriant et de bonne humeur. Dans cette petite rue qui était la sienne, tout le monde se connaît. Tout le monde s’entraide. Un esprit village aux portes de Paris. Gosnat n’y a jamais été député, ni maire. Il y a toujours été Pierre. Quand il a annoncé sa maladie, sa bonne humeur et son optimisme ne se sont pas envolés. Au contraire, sur le trottoir, devant chez lui, il riait de sa perruque qu’il avait vite délaissée et préférait son béret… et sa barbe, pour un nouveau look.

L’année dernière a été riche en évènements. D’abord, Pierre Gosnat a gagné les élections municipales et a conservé son fauteuil de maire d’Ivry-sur-Seine. Puis, il a gagné son pari sur la maladie. La bonne nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la rue. Quelques jours plus tard, c’était officiel : "mon traitement a pris fin vendredi. Il s'est déroulé dans d'excellentes conditions. J'ai perdu quelques cheveux, certes, mais j'ai gardé ma barbe", déclarait-il alors.

La vie normale a repris son cours. Jusqu’à aujourd’hui. Le Parti communiste est en deuil. Sa ville aussi. Ses amis. Mais aussi ses voisins qui perdent le chef d’orchestre de leur réunion annuelle. Cette année, Pierre ne chantera pas debout sur un banc. Il n’entrainera pas tous ceux qui sont encore debout. Il n’échangera pas quelques considérations politiques au coin du barbecue. Il nous manquera.

Mais comme le plus dur est toujours pour ceux qui restent, nos pensées sont pour ses enfants et toute sa famille. Et surtout pour "la grande Alice", son épouse.

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