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Défections au sein du parti au pouvoir en Tunisie

TUNIS (Reuters) - Seize députés de Nidaa Tounès, la formation du président Béji Caïd Essebsi, ont démissionné vendredi pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une volonté de mainmise du fils du chef de l'Etat sur leur parti.

Ces défections pourraient permettre au parti islamiste Ennahda de redevenir la première force parlementaire en Tunisie. Elles suivent de quelques jours l'annonce du départ du secrétaire général de Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk. Ce dernier dit vouloir former un nouveau mouvement politique.

"Le fils du président et son groupe ont pris le contrôle du parti et mené un coup de force", a dit à Reuters Walid Jalled, l'un des députés démissionnaires. "Nous n'accepterons pas d'être un troupeau de moutons."

Un autre élu, Abada El Kefi, a déclaré que trois autres députés du bloc Nidaa Tounès devaient présenter leur démission une fois rentrés de l'étranger.

A l'issue des démissions enregistrées cette semaine, Nidaa Tounès ne comptera plus que 70 députés sur les 217 élus de l'Assemblée des représentants du peuple, le parlement monocaméral, contre 69 aux islamistes d'Ennahda.

Nidaa Tounès (L'Appel de la Tunisie) a émergé comme force politique en 2013 en menant des manifestations contre l'ancien gouvernement formé par Ennahda. Il a battu le parti islamiste lors des élections de 2014 avant de former une coalition avec son rival.

Le bloc laïque se divise depuis l'an dernier entre un clan favorable au fils du président, Hafhed Caïd Essebsi, et un autre partisan de Marzouk, l'un des fondateurs du mouvement.

(Tarek Amara, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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