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L'Humeur

Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer : la santé sacrifiée de nos aînés

Le gouvernement a décidé que 4 traitements ne seraient plus du tout pris en charge à compter du 1er août. Pour mieux accompagner paraît-il...

Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl... Si l’on connaît ces noms de médicaments dans votre famille, vous êtes avertis : dans moins de deux mois ils ne seront plus remboursés, tout comme leurs génériques. C’est officiel depuis ce vendredi.

Alors non, au grand jamais, main sur le cœur, le gouvernement assure ne pas avoir pris cette décision pour faire des économies. Et tant pis si des médecins et des associations, inquiets, y sont opposés. Face à l’indignation croissante, Agnès Buzyn a expliqué que son ministère n’avait fait que suivre une recommandation de la Haute Autorité de Santé qui avait mis en avant une "inefficacité" et "beaucoup d’effets secondaires".

Donc des produits anti-Alzheimer potentiellement dangereux, qui ne font rien, mais qui sont toujours sur le marché et que les malades et leurs familles vont désormais devoir payer plein pot ? Ils n’étaient déjà remboursés qu’à hauteur de 15-20% mais c’est un nouveau coup dur pour ceux qui doivent gérer la situation au quotidien. Comment ne pas se sentir abandonnés un peu plus face à une maladie pour laquelle il n’y a de toute façon aucun traitement curatif mais que les médicaments peuvent malgré tout aider ? "C’est écœurant, même si les effets ne sont pas prouvés, cela nous soulage", nous confie une aidante qui s’occupe de sa belle-mère vivant désormais au domicile familial.

Mais main sur le cœur encore, notre gouvernement nous promet encore que l’argent que ne versera plus la Sécurité Sociale sera consacrée aux personnels soignants, pour "un transfert vers des compétences humaines". Personne ne dira que ce n’est pas une bonne chose mais il n’y a donc aucune complémentarité possible entre ces médicaments et un meilleur accompagnement ? Et il serait temps de s'attaquer aux déserts médicaux, au manque de structures ainsi qu'à l'absence de prise en charge dans certaines régions.

France Alzheimer a estimé qu’avec cette décision du ministère de la Santé, "la qualité de vie des personnes malades et de leurs proches ne pèse pas très lourd" dans "la balance économique". Tout est dit non ?

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